L’argon, désigné par le numéro E938, est un additif largement utilisé dans l’industrie alimentaire. Il est employé dans de nombreuses catégories d’aliments. Les autorités sanitaires considèrent l’application de ce composé comme sans risque pour la santé. Cependant, son usage est interdit dans l’alimentation infantile.
Description de l’E938
L’argon, élément chimique ayant le numéro atomique 18, fait partie du groupe 18 du tableau périodique. Appartenant à la famille des gaz nobles, il est présent à hauteur de 1,288 % en fraction massique dans l’atmosphère terrestre.
L’argon présent dans l’atmosphère terrestre est principalement composé d’argon-40, un nucléide radiogénique résultant de la désintégration du potassium-40. En revanche, celui observé dans l’univers est majoritairement composé d’argon-36, produit par nucléosynthèse stellaire lors des supernovæ.
L’E938 est obtenu industriellement par le biais de la distillation fractionnée de l’air liquéfié. Son utilisation prédominante se situe dans le domaine de l’atmosphère inerte, en particulier pour le soudage. Au sein des fours munis d’arc électrique au graphite, une atmosphère d’argon est employée en vue de prévenir la combustion de ce matériau.
Cet élément chimique se caractérise par sa faible conductivité thermique. Ses propriétés électroniques, notamment en termes d’ionisation et de spectre d’émission, sont exploitées dans certaines applications d’éclairage. De plus, ce gaz est une option économique lorsque l’azote ne fournit pas une inertie suffisante.
Propriétés de l’E938
L’argon (E938) se distingue par son absence de couleur, d’odeur, d’inflammabilité et de toxicité, que ce soit à l’état liquide, gazeux ou solide. Chimiquement inerte, il ne forme aucun composé chimique avéré à température ambiante.
Cependant, ce gaz noble a la capacité de former des composés chimiques dans des conditions extrêmes. La photolyse ultraviolette de fluorure d’hydrogène (HF) au sein d’une matrice cryogénique constituée d’argon et d’iodure de césium permet d’obtenir du fluorohydrure d’argon. Stable en dessous de 246,15 °C, ce composé a été identifié grâce à la spectroscopie infrarouge.
Il peut aussi former des clathrates dans l’eau lorsqu’il est piégé dans la structure tridimensionnelle créée par la glace.
Composés de l’E938
L’argon, en raison de sa couche de valence saturée, était historiquement considéré comme chimiquement inerte. Cependant, la découverte en 1962 de composés tels que l’hexafluoroplatinate de xénon a révolutionné la perception des gaz nobles en chimie. En 1975, le premier composé d’argon avec pentacarbonyle de tungstène a été publié, bien que sa validité ait été contestée. La synthèse du fluorohydrure d’argon en 1962 a marqué une avancée significative, montrant que cet élément chimique pouvait former des composés faiblement liés. Des observations ultérieures ont inclus le dication métastable, impliquant une liaison carbone-argon, et le cation hydrure d’argon 36 (argonium) détecté dans l’espace. L’hydrure d’argon solide, un composé de van der Waals, a été détecté à des pressions entre 4,3 et 220 GPa. Cette découverte suggère une possible dissociation des molécules H2 à des pressions plus élevées.