Usages médicinaux
Dans la médecine traditionnelle
Le gingembre était très employé depuis l’an 1000 avant notre ère. Il soignait différents maux comme l’asthme, la grippe, la toux, le diabète et les hémorroïdes. Cette pratique est encore d’actualité chez les médecins asiatiques.
Au Moyen Âge, le gingembre a été prescrit contre l’hystérie et la peste.
Les Palikur, tribu ancienne d’Amérique tropicale, exploitent sa propriété d’antidouleur. En cataplasme, le rhizome pilé soulage les maux de tête et les douleurs rhumatismales. Ils boivent aussi de la tisane à base de rhizome de gingembre pour apaiser les maux de gorge.
Les Chinois utilisent le gingembre pour réchauffer les glandes surrénales. Le gingembre est censé chasser l’humidité et lutter contre le froid. Cette caractéristique lui conférerait son effet antirhumatismal.
Du piment et des feuilles de gingembres bouillis diminuent la tension artérielle.
Il est très apprécié pour son efficacité contre le mal des transports. Il se prend dans ce cas au moins trente minutes avant le départ.
Dans la médecine contemporaine
L’effet aphrodisiaque du gingembre provient du fait qu’il stimule la production de testostérone chez l’homme.
Des études ont appuyé sa capacité antiémétique. D’autres recherches ont également montré son efficacité à soulager les nausées postopératoires. Pour apaiser les nausées, il est conseillé de mâcher une tranche de rhizome de gingembre. Une tasse d’infusion de 0,5 à 1 g de rhizome séché procure les mêmes bienfaits.
Cette propriété antiémétique a été également utilisée par les femmes chinoises et américaines pendant la grossesse. Une étude de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a montré que 10 g/j de gingembre frais calme les nausées de grossesse. Il se consomme à la dose de 250 mg de rhizome séché quatre fois par jour en infusion.
Le gingembre réduit les taux des lipides de l’organisme : le phospholipide, le cholestérol LDL, les triglycérides et les acides gras.
La phytothérapie moderne tire aussi avantage du gingembre.
- Il protège la muqueuse de l’estomac.
- Il diminue le risque d’insuffisance pancréatique et biliaire.
- Il est anticancéreux.
- Il soulage les migraines.
Le rhizome a une autorisation de mise sur le marché en France pour être exploité dans la phytothérapie.
Autres utilisations
Le gingembre entre dans la composition de boissons détoxifiantes utilisées dans les régimes amaigrissants.
Contre-indications et effets indésirables du gingembre
Les présences de calculs biliaires, de maladies inflammatoires de l’intestin en phase aiguë déconseillent la consommation de gingembre.
En cas de surdosage, des brûlures d’estomac peuvent survenir.
Le gingembre interagit négativement avec les médicaments et plantes anticoagulants tels que :
- l’héparine,
- l’ail,
- le ginkgo,
- le kava,
- le curcuma,
- le ginseng,
- le tonka,
- le fève,
- l’éleuthérocoque,
- etc.
La Coopération Scientifique Européenne en Phytothérapie et la Commission E allemande déconseillent l’usage du gingembre durant la grossesse et l’allaitement.
Même si l’OMS conseille son usage durant la grossesse, elle le déconseille chez les enfants de moins de six ans.
Autres noms du gingembre à travers le temps
Plusieurs noms sont synonymes du Zingiber officinal au fil des années :
- Amomum zingiber (1753),
- Amomum zinziba (1770),
- Zingiber aromaticum (1790),
- Amomum angustifolium (1796),
- Zingiber zingiber (1880),
- Zingiber missionis (1892),
- Zingiber officinale var. cholmondeleyi (1900)
- Zingiber cholmondeleyi (1904),
- Zingiber officinale var. macrorhizonum (1933),
- Zingiber officinale var. rubens (1933),
- Zingiber officinale f. macrorhizonum (1971) (1807),
- Zingiber officinale f. rubens (1971),
- Zingiber sichuanense (1987),
- Zingiber officinale var. sichuanense (1992),
- Zingiber officinale var. rubrum (1996 publ. 1998),
- Zingiber sianginensis (2016).