Rose rouge

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Caractéristiques de la Rose rouge

  • Nom : Rose rouge
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Rosidae
  • Ordre : Rosales
  • Famille : Rosaceae
  • Sous-famille :
  • Genre : Rosa
  • Espèce : Rosa gallica

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La rose rouge : son histoire, sa description, ses variétés, son habitat, sa culture, ses principes actifs, ses utilisations et ses contre-indications

La rose rouge (Rosa gallica) fait partie de la famille des Rosacées. Elle est classée parmi les espèces les plus anciennes. De plus, elle est à l’origine de 2 000 variétés de roses de jardin. Outre ses atouts ornementaux, cette plante est appréciée pour ses vertus thérapeutiques, connues depuis près de 1 500 ans.

Histoire de la rose rouge

La rose rouge est originaire du Moyen-Orient. À l’état sauvage, elle pousse dans un environnement rocailleux où le climat peut passer d’un fort ensoleillement à un froid glacial. Elle est en mesure de se développer sans problème, même à une température de -30 °C. Au Moyen Âge, elle a été naturalisée par les Grecs, puis par les Romains. Ces derniers, lors de leur conquête, l’avaient ramené en Gaule et l’avaient baptisé Rosa gallica. Plante d’une grande beauté, elle était appréciée des femmes de la société romaine. Celles-ci croyaient en ses capacités à éliminer les rides. Les pétales de cette rose étaient souvent mélangés au vin, car ils permettraient de pallier l’ivresse.

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En Angleterre, la rose rouge était utilisée par la maison de Laucaster durant la Guerre des Deux-Roses au XVe siècle. Après avoir remporté cette bataille, Tudor Henry VII a décidé de croiser la Rosa gallica et la rose blanche (Rosa alba) de son épouse issue de la maison d’York. Cette hybridation a donné la fameuse rose d’Angleterre. Elle est aussi appelée rose de Tudor.

Vers 1240, Thibaut IV, comte de Champagne (ou Thibaut Ier, roi de Navarre) aurait rapporté la rose rouge en France après une croisade. Elle fut ensuite largement cultivée, en particulier dans la région de Provins, d’où ses appellations « rose de France » et « rose de Provins ».

Description de la rose rouge

Le rosier rouge est un petit arbrisseau mesurant entre 1 et 1,5 m. Il possède des tiges dressées et de forme cylindrique. Celles-ci portent des aiguillons acérés et des poils glandulaires. Elles sont munies de feuilles denses et alternes, à cinq folioles. Ces dernières sont dentées et leur surface est rugueuse.

La Rosa gallica fleurit entre mai et juin et dégage un parfum agréable. Les pétales sont épais, veloutés et semi-doubles. Ils mesurent 8 cm de diamètre. Leur couleur varie du rose au rouge. Des étamines jaunes apparaissent au centre de la fleur.

Les fruits sont des cynorhodons globuleux d’environ 1 cm de diamètre. Ils apparaissent après que les pétales soient tombés. Ils sont de couleur orange à brun à maturité.

Variétés de la rose rouge

La rose rouge se décline en différentes variétés. Par hybridation, elle a aussi contribué à la création de nouvelles espèces du genre Rosa et de cultivars.

Variétés populaires

Voici les variétés les plus connues, issues du Rosa gallica :

  • R. gallica var. officinalis, également appelée rose de Provins et rose d’apothicaires, est souvent assimilée à l’espèce mère. Ses fleurs sont semi-doubles et de couleur rouge carmin.
  • R. gallica var. violacea, ou ‘Belle Sultane’, possède des fleurs veloutées et violacées, d’où son nom.
  • R. gallica var. versicolor, ou Rosa mundi, porte des fleurs rose pâle panachées de carmin. Elle est obtenue par mutation de la variété ‘Officinalis’.
  • R. gallica var. pumila est une variété naine. Elle pousse naturellement en Italie et en Espagne. Elle est connue sous le nom de rose d’amour.

R. gallica var. conditorum, appelée communément rose de Hongrie, possède des fleurs semi-doubles et écarlates. Très odorante, elle est utilisée en confiserie et pour la production d’eau de rose.

Hybrides

Le croisement de la rose rouge avec une autre espèce du même genre a donné naissance à des rosiers hybrides. Les plus appréciées, notamment pour leur parfum, sont :

  • Rosa damascena, dont les noms vernaculaires sont rosier de Damas et rosier des quatre saisons. Elle est obtenue à partir du R. gallica et du R. moschata ou du R. phoenicia. Ses fleurs sont roses ou blanches. Elle permet de produire 90 % des essences et absolues de rose.
  • Rosa centifolia, ou rosier à cent feuilles, est un hybride issu du R. gallica, R. damascena, R. moschata, R. canina et peut-être même du R. phoenicia. Cette plante pousse principalement à Grasse et a contribué à la renommée de cette ville en tant que capitale mondiale du parfum.

En 2004, une modification génétique par interférence par ARN a abouti à la création de la première rose de couleur bleue. Elle provient du cultivar appelé ‘Cardinal de Richelieu’.

Habitat et statut de protection de la rose rouge

Dans son habitat naturel, la rose rouge pousse dans les clairières et en bordure de forêts. Elle apprécie les milieux ouverts.

En France, la Rosa gallica est une espèce répertoriée dans la liste rouge UICN de la Flore menacée. Toutefois, le risque d’extinction est encore faible. En revanche, dans la région des Hautes-Alpes en particulier, elle est soumise à une protection réglementée. Il est interdit de la détruire, de la colporter ou de la vendre.

Culture de la rose rouge

La rose rouge est une plante très rustique. Elle préfère les zones exposées, mais tolère un ombrage partiel. Cette plante est cultivée sur un sol un peu lourd, de pH plus ou moins neutre. Elle peut supporter une légère sécheresse. Toutefois, l’arrosage est requis.

La multiplication de la rose de France peut se faire par semis. Cependant, les méthodes les plus utilisées sont le bouturage et le marcottage. La plantation se fait généralement en automne et au printemps.

La culture du rosier rouge ne nécessite pas l’utilisation de pesticides ni de fertilisants chimiques. La lutte biologique est préconisée pour préserver la qualité des fleurs et pour permettre leur utilisation en phytothérapie et en cuisine.

Utilisations phytothérapeutiques de la rose rouge

Différents herboristes, comme Yves Rocher et Maurice Mességué, recommandent la rose rouge pour ses propriétés médicinales. Bien qu’elle ne soit plus vraiment exploitée à cet effet, elle constitue un remède naturel avantageux.

Composition

En phytothérapie, les pétales de rose sont les plus utilisés. Ils renferment des monoterpènes, dont le nérol (5 à 10 %), le géraniol (10 à 18 %) et le citronellol (33 à 44 %). Ces derniers composent l’essence aromatique de la fleur. Les pétales sont aussi riches en tanins (astringents) et en acide gallique (antioxydant). La rose rouge contient également de la vitamine C, des sels minéraux ainsi que des sels d’acides malique et tartrique.

Propriétés et indications

La Rosa gallica est recommandée en cas de maladies de carence, de surmenage ou d’anémie. Elle est aussi indiquée pour apaiser les inflammations et les troubles digestifs, notamment les diarrhées et la dysenterie. Préparés en décoction, en vin officinal ou en vinaigre, les pétales de cette fleur favorisent la santé des intestins, du foie et des nerfs.

L’infusion légère de pétales de rose permet de soulager les maux de gorge et différentes affections des voies respiratoires. De plus, elle contribue à limiter les écoulements du nez et ceux au niveau des bronches. La formule concentrée et le sirop de rose rouge aident à renforcer les poumons.

Chez la femme, l’infusion de pétales de rose peut être utilisée pour une douche vaginale. Elle est conseillée en cas de pertes blanches ou de saignements anormaux.

En usage externe, l’infusion concentrée est préconisée pour le lavage oculaire. Elle peut aussi servir de gargarisant et de lotion pour les soins des muqueuses buccales et de la peau. En cas de blessures ou de coups de soleil, le vinaigre rosat est recommandé.

Propriétés et indications rose rouge

Préparations et posologie

L’infusion de rose rouge est préparée à partir de pétales ou de boutons floraux séchés. Pour ce faire, versez 1 L d’eau bouillante sur 10 à 20 g des parties de la plante indiquées. Laissez reposer 10 min. La posologie est de 2 à 3 tasses par jour. Par ailleurs, l’infusion concentrée est concoctée à partir de 50 g de pétales et de boutons de rose de Provins.

Pour obtenir une décoction, 50 g de pétales ou de boutons de rose sont bouillis dans 1 L d’eau pendant 3 min. Après avoir infusé pendant 10 min, la boisson réalisée peut être consommée à raison de 3 tasses par jour au maximum.

La préparation du vinaigre rosat requiert 100 g de pétales ou de boutons séchés et 1 L de vinaigre blanc. Le tout est exposé au soleil pendant 10 jours. Il doit être dilué avant utilisation : 1 à 2 cuillères à soupe dans un verre d’eau chaude.

Pour produire de l’eau de rose, mélangez 2 L d’eau, à 1 kg de sucre et 50 g de pétales. Elle facilite la digestion et constitue une boisson apaisante.

La rose rouge peut être utilisée sous ses formes galéniques. Le macérat huileux, l’huile essentielle, la poudre, l’hydrolat et l’extrait de plante fraîche sont autant de préparations phytothérapeutiques disponibles.

Contre-indications, précautions et effets indésirables

L’utilisation de la Rosa gallica à des fins médicinales est déconseillée chez les personnes souffrant d’allergies ou ayant des antécédents allergiques. Elle est aussi contre-indiquée chez les enfants en bas âge.

L’huile essentielle de rose rouge est à tester sur le pli du coude pendant 48 h. En l’absence de réactions allergiques, elle peut être utilisée sans risque.

Autres utilisations de la rose rouge

Le rosier rouge est planté dans les jardins comme haie fleurie ou sous forme de massif ornemental. En cuisine, ses pétales servent à la préparation de gelée, de liqueur et de bonbons. Les autres recettes courantes sont le miel rosat et les pétales cristallisés. Par ses senteurs délicates et nobles, la rose rouge et ses hybrides sont prisés en parfumerie.

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