Le pourpier, de son nom scientifique Portulaca oleracea, est une plante herbacée de la famille des Portulacaceae. Il a tendance à pousser dans des environnements variés et est largement répandu à travers le globe. Utilisé depuis l’Antiquité, il continue d’éveiller l’intérêt en raison de sa valeur culinaire et de ses composés bénéfiques pour le corps humain.
Le mot « pourpier » puise son origine dans la déformation du latin pulli pes, signifiant littéralement « pied de poulet » et faisant allusion à la forme des feuilles. Le nom de genre Portulaca, évoquant un portillon, fait allusion au petit couvercle du fruit capsulaire qui s’entrouvre à maturité. L’épithète spécifique oleracea dérive du terme latin oleraceus qui se traduit par « herbacé ». Le pourpier est aussi connu sous diverses appellations communes telles que pourpier commun, pourpier maraîcher, pourpier sauvage, pourpier potager ou porcelane. Au Moyen Âge, les Arabes l’ont surnommé le « légume béni ». L’histoire raconte en effet qu’il aurait guéri le pied blessé de Mahomet. À travers les âges, il a été un aliment apprécié à Rome et en Grèce.
Hippocrate, le père de la médecine moderne, a loué les vertus rafraîchissantes du pourpier. Claude Galien, le célèbre médecin grec de l’Antiquité, a démontré son efficacité contre les brûlures d’estomac ainsi que les inflammations. Il a également prouvé sa capacité à apaiser les maux de tête et les douleurs dentaires. Ses graines ont été employées en tant qu’élément constitutif du diaprun solutif, un remède issu de la pharmacopée maritime occidentale du XVIIIe siècle.
Le pourpier est une plante qui complète son cycle de vie, de la germination à la production de graines, en l’espace d’une seule année. Il peut vivre pendant plusieurs années dans les régions tropicales.
Les tiges, à la fois charnues et ramifiées, s’étirent sur une longueur de 10 à 30 cm. Elles arborent une teinte souvent rougeâtre et se dressent ou s’étendent au sol tout en étant ramifiées dès leur base.
Les feuilles, charnues, ont des dimensions d’environ 40 mm de long sur 15 mm de large. Lorsque la plante est installée sur un sol fertile, ses feuilles peuvent atteindre jusqu’à 60 mm de long et 25 mm de large. Leur disposition varie : les feuilles inférieures sont opposées tandis que les suivantes sont alternes. Elles ont une forme obovale oblongue et en coin à la base. Elles sont directement attachées à la tige et ne possèdent pas de pétiole.
Le pourpier est une plante hermaphrodite qui fleurit de juin à août. Ses fleurs jaunes sont soit solitaires, soit regroupées à l’aisselle. Elles se situent au sommet des rameaux et se composent généralement de quatre à six pétales. Ces derniers, bien que légèrement soudés à la base, sont caducs. Deux sépales inégaux et obtus sont observés sur certaines fleurs. Les étamines, variant entre 6 et 12, entourent un style ramifié en quatre à six branches.
Le fruit se présente sous la forme d’une capsule ovoïde (type fruit sec déhiscent). Il s’ouvre de manière circulaire et en travers. Il renferme une multitude de graines noires luisantes.
Le genre Portulaca comprend une centaine d’espèces, pour ne citer que :
Le cultivar Portulaca oleracea ‘Giganthes’ ainsi que la variété Portulaca oleracea var. delicatula Fosberg sont dérivés de l’espèce spécifique Portulaca oleracea.
Le pourpier est un bio-indicateur caractéristique du sol. Sa présence permet d’identifier les sols présentant des carences en calcium ou un manque d’aération, souvent attribuables à une compaction excessive. Il en va de même pour ceux à faible capacité de rétention (tant en eau qu’en éléments nutritifs).
D’après « Plants of the World Online », une base de données botanique en ligne, la Portulaca oleracea trouve ses origines dans divers territoires. Elle est native d’Afrique (de l’Afrique du Nord au Congo), du Moyen-Orient (de la Turquie à l’Afghanistan et au Pakistan) et de la Yougoslavie. En outre, elle est une plante indigène en Europe et dans le Caucase.
Cette espèce a une aire de répartition qui s’étend sur plusieurs continents. Elle se développe sur l’ensemble du territoire français ainsi que dans les zones à climat chaud et tempéré du globe. Elle est également présente dans les régions bordant le bassin méditerranéen où elle est localement désignée sous le nom provençal de bartoulaïgue.
Le pourpier est l’une des rares espèces capables d’utiliser simultanément les processus du métabolisme acide crassulacéen et de la fixation du carbone en C4. Il a la faculté de stocker l’eau et peut s’épanouir dans les environnements difficiles. Il est adapté pour survivre dans les milieux dans lesquels l’eau se fait rare, le climat est sec et chaud, et le sol renferme des concentrations élevées de sel.
Ainsi, il est courant d’apercevoir cette plante dans diverses zones telles que les terrains vagues, les falaises, les plages, les allées et les pentes érodées. Elle se rencontre aussi sur les berges, les dunes et les marais salés. Son habitat s’étend de 0 à 2 600 m d’altitude, dominant principalement les régions tempérées et subtropicales. Cependant, elle parvient également à s’épanouir dans des milieux tropicaux et à des latitudes plus élevées.
Le pourpier est une plante à croissance rapide. Il se plante par semis, entre mai et août ou bien de janvier à mars sous châssis. Cette espèce s’adapte aisément à divers types de sols, mais elle requiert un emplacement bien exposé au soleil afin de s’épanouir pleinement. Assurez-lui des arrosages réguliers durant les périodes sèches et veillez à éliminer les mauvaises herbes environnantes.
La récolte du pourpier peut être entreprise au fur et à mesure de vos besoins. Il faut patienter à peu près deux mois et demi après les semis pour pouvoir commencer à couper les premières tiges.
Le pourpier est un aliment peu énergétique, mais riche en protéines. Voici la valeur nutritionnelle apportée par 100 g de cette plante :
| Nutriments | Teneur moyenne |
| Eau | 93,9 g |
| Potassium | 442 mg |
| Sodium | 45 mg |
| Calcium | 90 mg |
| Magnésium | 77,5 mg |
| Protéines | 1,75 g |
| Vitamine C | 21 mg |
| Glucides | 0,755 g |
| Lipides | 0,2 g |
| Énergie (calories) | 16,1 kcal |
Cette espèce renferme en outre divers autres composants, dont les principaux sont :
Le pourpier contient aussi des acides chlorogéniques, à savoir l’acide 5-caféylquinique et l’acide 3-caféylquinique. Ces composés possèdent des propriétés anxiolytiques et antioxydantes.
Consommé depuis l’Antiquité, le pourpier recèle de nombreuses vertus pour la santé. Il constitue un aliment de choix pour la détoxification de l’organisme et constitue un composant fondamental du régime crétois. Il présente, entre autres, des effets diurétiques, antidiabétiques, anti-inflammatoires, antioxydants, hypotriglycéridémiants et hypocholestérolémiants.
Le pourpier exerce une influence positive sur l’insuline et les lipides présents dans le sang des individus obèses ou diabétiques. Il a un effet bénéfique sur le taux de glycémie grâce à ses composés actifs. Sa consommation favorise l’élévation du taux d’albumine et de celui du bon cholestérol, tout en réduisant ceux du mauvais cholestérol ainsi que des triglycérides sanguins.
Par ailleurs, le pourpier participe à la protection des neurones et des tissus nerveux. Il participe à la lutte contre les effets délétères des radicaux libres présents dans le corps. En excès, ces derniers ont la capacité de détériorer les cellules. Des études ont montré que les extraits de cette plante sont efficaces pour diminuer les éléments avantageant la croissance incontrôlée des cellules cancéreuses dans l’organisme.
Pour profiter des bienfaits du pourpier, vous avez le choix entre le déguster frais ou le consommer après cuisson. Il vous est possible de l’incorporer à une omelette ou à une soupe. Les jeunes tiges et les feuilles dévoilent une subtile note poivrée ou acidulée qui les rend délectables en salade. Elles peuvent également être cuisinées à la manière des épinards. En Grèce, une préparation courante consiste à les faire frire en les accompagnant de tomates, de marjolaine, d’ail et de feta. Cette plante peut être conservée au réfrigérateur pendant un maximum de deux jours.
Si vous utilisez le pourpier sous forme de gélules ou autres, veillez à bien respecter les indications du fabricant.
Le pourpier permet de soulager les contractures musculaires. Il vous suffit de prélever 100 g de cette plante fraîche, que vous ferez infuser dans 10 cl d’eau froide. Puis, portez le mélange à ébullition et laissez-le frémir pendant environ 20 min. Appliquez ensuite cette préparation sous forme de cataplasme une à deux fois par jour sur les zones douloureuses.
Il est essentiel de bien nettoyer le pourpier avant toute utilisation. Qu’elle soit dégustée crue ou cuite, cette plante ne présente aucune toxicité pour les êtres humains. La vigilance est néanmoins de mise en présence de chevaux, de chiens ou de chats. Ses feuilles contiennent des oxalates de calcium solubles qui se révèlent être nocifs pour ces animaux.
Par ailleurs, l’usage du pourpier à des fins thérapeutiques requiert une supervision médicale, notamment s’il s’inscrit dans le traitement de problèmes cardio-vasculaires. Il est aussi important de solliciter l’avis d’un professionnel de la santé si une consommation régulière est envisagée. Cette préconisation s’explique par l’effet stimulant qu’exerce cette plante sur la circulation sanguine.
Le pourpier est contre-indiqué pour les sujets allergiques à l’un de ses composants.
La consommation du pourpier sous forme d’extrait sec peut entraîner des effets digestifs indésirables en cas de dosage excessif ou inapproprié.
à partir de 49€
Made in France
À l’écoute, disponible 7j/7
Sous 14 jours, satisfait ou remboursé
PayPal, CB, Visa, Mastercard, Virement bancaire
4x sans frais dès 30€ d’achat avec PayPal