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Moringa

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Caractéristiques du Moringa

  • Nom : Moringa
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Equisetopsida
  • Sous-Classe : Dilleniidae
  • Ordre : Capparales
  • Famille : Moringaceae
  • Sous-famille :
  • Genre : Moringa
  • Espèce : Moringa oleifera

Voir les produits associés au Moringa.

Le moringa : ses appellations, sa description botanique, sa distribution géographique, sa culture et ses bienfaits en phytothérapie. 

Le genre Moringa regroupe treize espèces d’arbres, dont la plus cultivée est le Moringa oleifera. Couramment appelée « ben ailé » ou simplement « moringa », cette plante porte également d’autres noms qui diffèrent d’un pays à l’autre. On cite « ananambo », « brède mouroum », « néverdier », etc. Cet arbre est reconnu pour ses vertus médicinales et nutritives. Sa racine, ses fruits, ses feuilles, ses graines et son écorce peuvent être consommés sous plusieurs formes.

Étymologie et autres appellations

Le moringa tire son nom du mot tamoul morungai ou muruṅga en référence à ses jeunes capsules tordues. Dans différents pays, il est généralement désigné par des dérivés phonétiques de ce terme. À La Réunion et sur l’île Maurice, il est connu sous le nom de « brède mouroum ». À Madagascar, il porte le nom de « ananambo ». Au Cameroun, le moringa est nommé « gligandjah » dans le nord et « horseradish-tree » en zone anglophone. Les Tchadiens l’appellent « haarlem » en day (langue nigéro-congolaise). Au Sénégal, cette plante est appelée « nébédaye » ou « néverdier ». Ces dernières appellations viennent de l’anglais « never die » grâce à la capacité des pousses de moringa desséchées à reverdir dès les premières pluies. Dans les régions anglophones, cet arbre est aussi appelé « drumstick tree », « marango », « mlonge » ou « kelor ». On retrouve également « nébéday », « saijhan », « mulangay », « ben oil tree », « benzoil tree » ou encore « sajna ».

moringa-caracteristiques

Description botanique du moringa oleifera

Le moringa est un arbre mellifère qui peut mesurer jusqu’à 12 m de haut. Son tronc, généralement droit, a entre 20 et 40 cm de diamètre. Avant sa ramification, il atteint 1,5 à 2 m de haut, voire 3 m. Sa canopée forme un genre de parasol et ses branches poussent de façon désorganisée.

Alternes et bi ou tripennées, ses feuilles se développent essentiellement dans la partie terminale des branches. D’apparence plumeuse, elles sont recouvertes de duvet gris quand elles sont jeunes. Elles mesurent entre 20 et 70 cm de long.

Ses fleurs se présentent sous forme de panicules axillaires et sont tombantes, avec des grappes longues de 10 à 25 cm. Elles dégagent une odeur agréable et sont de couleur crème ou blanche, avec des points jaunes à la base. Elles ont cinq sépales symétriques et lancéolés ainsi que cinq pétales spatulés et minces. Ces derniers sont également symétriques, sauf le pétale inférieur.

Ses fruits de couleur marron forment des gousses à trois lobes de 20 à 60 cm de long. Il s’agit de longues capsules qui pendent des branches. Celles-ci deviennent brun foncé à maturité. Chaque gousse porte entre 12 et 35 graines. Ces dernières sont d’ailleurs rondes et portent trois ailes blanchâtres s’étendant de la base au sommet à 120 degrés d’intervalle.

Origine et distribution du moringa

Le moringa oleifera est originaire du sous-continent indien, une zone géographique de l’Asie du Sud. Il provient surtout de l’Inde, de l’Afghanistan, du Pakistan et du Sri Lanka. De nos jours, cet arbre est cultivé dans les régions pantropicales, notamment à Madagascar et dans des pays de l’Afrique de l’Est. Il pousse à l’état sauvage en Amérique centrale, dans les pays du nord de l’Amérique du Sud, en Afrique et en Asie du Sud-Est. Tel est également le cas dans les Caraïbes et dans plusieurs pays d’Océanie. Cet arbre est aussi cultivé dans ces régions. À Cuba, le moringa est considéré comme une plante envahissante.

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Culture du moringa

Ci-dessous les exigences du moringa aux différents stades de sa culture.

Préparation

Comme les graines de moringa oleifera peuvent être semées directement dans le sol, il n’y a pas besoin de les tremper au préalable. Il est aussi possible de les mettre dans des sachets avec 1 cm de terre mouillée. Il convient seulement de creuser des trous de plantation de 30 à 50 cm de profondeur sur 20 à 40 cm de large.

Conditions d’emplacement

Cette plante a besoin :

  • d’un sol neutre, sablonneux ou légèrement acide (même si elle tolère d’autres types de sols) – d’un pH compris entre 5 et 9 ;
  • de la lumière directe du soleil (elle ne supporte ni le givre ni le gel) ;
  • d’un climat tropical ou subtropical ;
  • de 250 à 3 000 mm de précipitations ;
  • d’une température comprise entre 25 et 35 °C (elle peut vivre à 45 °C dans l’ombre) ;
  • d’une zone située à une altitude inférieure à 600 m idéalement.

Le moringa peut pousser dans une région se trouvant à une altitude de 1 200 m dans certaines zones tropicales.

Plantation

Il est possible de cultiver les moringas en alignement de manière à former une clôture naturelle. La distance entre les lignes est souvent comprise entre 2 et 4 m. Dans une production semi-intensive de feuilles, il est recommandé d’espacer les plants de 50 cm à 1 m de distance. En cas de production intensive, un espacement de 15 x 15 cm des plants est conseillé pour faciliter l’exploitation des plantations et la récolte. Vous pouvez aller jusqu’à 20 x 10 cm.

Multiplication

La propagation du moringa peut être effectuée à l’aide des graines (par semis) ou des boutures (par multiplication végétative). Il est possible de germer ses graines pendant toute l’année si le sol est bien drainé. Le taux de germination élevé de cette plante facilite cette méthode de multiplication. Concernant la deuxième technique, il convient d’utiliser des boutures de 1 m de long et d’au moins 4 cm de diamètre.

Le moringa oleifera croît très rapidement, puisqu’il gagne naturellement jusqu’à 1 m par mois. Lorsque les jeunes arbres atteignent 50 cm de haut, ses feuilles sont généralement coupées à 10 cm de leur extrémité. À ce stade, elles peuvent être mangées ou vendues. Par la suite, un arrosage régulier est nécessaire pour permettre aux jeunes plantes de repousser.

Sélection

Comme les objectifs de sélection diffèrent d’un pays à un autre et d’un cultivateur à un autre, les variétés de moringa sont nombreuses. En Inde, les sélectionneurs cherchent à obtenir des plantes naines ou semi-naines, et surtout un plus grand nombre de capsules. En Tanzanie, la sélection vise une teneur en huile plus élevée. L’institut de recherches en horticulture Periyakulam du Tamil Nadu a développé l’hybride PKM1. Les graines de celui-ci ont un profil nutritionnel similaire aux graines traditionnelles, mais produisent davantage de fruits et de feuilles, et ce, plus rapidement.

Rendement et récolte

Le rendement varie considérablement selon la saison, la fertilisation, la variété de la plante et l’irrigation. Il est optimal lorsque le moringa grandit dans un climat chaud et sec, avec un supplément d’irrigation et d’engrais.

Le moringa est généralement cultivé pour ses fruits, ses feuilles ou ses graines.

Fruits

Si l’arbre est cultivé à partir de boutures, il ne produit pas de fruits la première année. D’une manière générale, le rendement est faible durant les premières années. La deuxième année, la plante produit environ 300 fruits, et entre 400 et 500 l’année suivante. Un moringa cultivé dans de bonnes conditions peut fournir 1 000 fruits ou plus, c’est-à-dire environ 15 000 à 25 000 graines par an.

Feuilles et tiges

Le rendement moyen est de 6 t de matière fraîche par hectare et par an. La récolte passe de 1 120 kg/ha pendant la saison sèche à 690 kg/ha en période de pluie. Les tiges et les feuilles sont récoltées sur de jeunes plants dès le 60e jour après le semis, puis sept autres fois dans l’année. Dans certains systèmes de production, la récolte des feuilles est réalisée toutes les deux semaines. Quoi qu’il en soit, il convient de rabattre les plantes à moins de 60 cm du sol à chaque récolte.

En cas de culture intensive avec fertilisation, irrigation et variétés appropriées, la production moyenne de matière fraîche de moringa peut s’élever à 580 t par hectare et par an. Cela équivaut à 174 t de feuilles fraîches. Tel est le cas lors des essais réalisés au Nicaragua avec un million de plants cultivés à l’hectare ayant fait l’objet de neuf coupes annuelles durant quatre ans.

Huile de moringa

Le rendement de l’huile extraite des graines de moringa est estimé à 250 l par hectare.

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Maladies et ravageurs

Le moringa peut souffrir de l’anthracnose qui est causée par le champignon Colletotrichum chlorophyti. On cite aussi d’autres maladies comme le pourridié des racines, la pourriture blanche ainsi que le chancre. Parmi les insectes ravageurs figurent les chenilles (larves de certains papillons), les pucerons, les mouches des fruits, les foreurs de tiges et les termites.

Composition et bienfaits nutritionnels du moringa

L’entièreté du moringa est utilisée : les racines, l’écorce, les fruits et les feuilles. Ces deux dernières parties sont les plus intéressantes d’un point de vue nutritionnel, ce qui rend cet arbre particulièrement utile pour lutter contre la malnutrition.

Selon les données de l’USDA (département de l’Agriculture des États-Unis), ci-dessous la valeur nutritionnelle des fruits et des feuilles de moringa oleifera :

ComposantsValeur nutritionnelle moyenne pour 100 g de fruits de moringa oleiferaValeur nutritionnelle moyenne pour 100 g de feuilles de moringa oleifera
Apport énergétiqueCalories150 kJ (soit 37 kcal)270 kJ (soit 64 kcal)
Principaux composantsEau88,2 g78,66 g
Glucides8,53 g8,28 g
Fibres alimentaires3,2 g2 g
Protéines2,1 g9,4 g
Lipides0,2 g1,4 g
VitaminesVitamine A0,004 mg0,378 mg
Vitamine B10,053 mg0,257 mg
Vitamine B20,074 mg0,660 mg
Vitamine B3 (ou PP)0,620 mg2,220 mg
Vitamine B50,794 mg0,125 mg
Vitamine B60,120 mg1,200 mg
Vitamine B90,044 mg0,04 mg
Vitamine C141 mg51,7 mg
Minéraux et oligo-élémentsPotassium461 mg337 mg
Phosphore50 mg112 mg
Magnésium45 mg147 mg
Manganèse0,36 mg
Sodium42 mg9 mg
Calcium30 mg185 mg
Zinc0,45 mg0,6 mg
Fer0,36 mg4 mg
Acides gras   
Acides aminés   

Le moringa contient des acides aminés essentiels, dont la phénylalanine, l’isoleucine, la méthionine, le tryptophane, la thréonine, la lysine, la valine et l’histidine. Ainsi, cette plante dispose d’un spectre nutritionnel très large et ultra équilibré.

À poids égal, les feuilles fraîches de cet arbre contiennent :

  • sept fois plus de vitamine C que les oranges ;
  • quatre fois plus de calcium que le lait ;
  • quatre fois plus de vitamine A que les carottes ;
  • trois fois plus de potassium que les bananes ;
  • deux fois plus de protéines que les yaourts.

Par ailleurs, elles contiennent autant de magnésium que le chocolat noir.

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Différentes formes de consommation du moringa en phytothérapie

Les bienfaits du moringa oleifera sur la santé diffèrent selon la forme sous laquelle cette plante se présente.

Les feuilles de moringa sont une véritable source d’énergie et de vitalité

Les feuilles de moringa regorgent davantage de nutriments lorsqu’elles sont séchées. Elles sont généralement consommées en infusion lorsque la personne a besoin de renforcer ses défenses immunitaires naturelles. Lors des changements de saisons, surtout à l’approche de l’hiver, ce concentré de vitamines prévient les maladies et les infections.

Les tisanes à base de feuilles de moringa aident également à lutter contre la fatigue, l’anémie ainsi que les carences en vitamines et en sels minéraux. Elles permettent aussi de soulager certains troubles digestifs tels que la constipation.

L’huile de moringa est extrêmement nourrissante

Considérée comme étant la plus stable des huiles naturelles, l’huile de moringa est connue dans l’industrie alimentaire pour préserver les propriétés gustatives et nutritives des aliments. Elle est aussi utilisée dans les produits cosmétiques, notamment contre le vieillissement cellulaire. Sa haute teneur en antioxydants et en acides gras lui permet de nourrir efficacement les cheveux, la peau sèche et la peau mature.

L’huile de moringa a aussi un effet anti-âge sur le corps et le cerveau, car elle favorise la régénération des cellules cérébrales.

Les gousses vertes de moringa améliorent la santé de la flore intestinale

En Inde, les gousses encore vertes de moringa permettent de prévenir la prolifération des vers intestinaux. De plus, elles soulagent les ballonnements.

La gomme du tronc de moringa est antifébrile et diurétique

Mélangée à de l’eau, la gomme blanche retirée du tronc d’un arbre de moringa est connue à Madagascar pour être diurétique et antifébrile. Ainsi, elle est utilisée contre le paludisme, la dysenterie, la fièvre, l’hypertension artérielle, etc.

La poudre de moringa est appréciée pour son apport nutritionnel

Riche en protéines et en fibres, la poudre de moringa provient des feuilles séchées. Elle intervient souvent dans le cadre d’un programme de perte de poids. Elle est disponible en vrac (parmi les produits BIO) ou sous forme de gélules (en tant que compléments alimentaires).

La poudre de feuilles de moringa a aussi des propriétés régulatrices de lipides et de sucre dans le sang, ce qui la rend utile en cas de diabète.

Au Sénégal, les racines de moringa sont séchées et réduites en poudre. Par prise nasale, celle-ci est utilisée dans le traitement des états fiévreux, des névralgies et des céphalées. En cataplasme, elle soulage les rhumatismes et les douleurs articulaires.

Par ailleurs, une décoction aqueuse de racines, de feuilles, d’écorces et de fleurs de moringa permet de traiter les crises épileptiques, les douleurs abdominales et l’hystérie.

Préparation et posologie du moringa

En résumé, les feuilles, l’écorce, les fruits, les gousses et les racines du moringa sont exploitables. Ils peuvent être consommés et utilisés sous plusieurs formes : en poudre, en infusion, etc.

En infusion

Comme le moringa oleifera est un légume, ses feuilles sont intéressantes à consommer fraîches afin de garder le maximum de nutriments. Il convient de les faire bouillir et de les mélanger à des soupes ou à des sauces comme les épinards et les blettes. Ses feuilles peuvent aussi être consommées en infusion. Faites bouillir une tasse d’eau, mettez une cuillère à soupe de feuilles de moringa séchées et laissez infuser pendant 5 à 10 min. En cure, deux prises par jour pendant au maximum trois semaines suffisent.

En poudre

Il est recommandé de mélanger la poudre libre de moringa à des plats, étant donné le goût prononcé de la chlorophylle. Vous pouvez aussi l’ajouter à des jus verts, des smoothies, des gâteaux, des cakes salés, etc. Si vous préférez la mélanger à de l’eau, assurez-vous de bien la diluer. Quant au dosage, commencez par prendre quotidiennement une à deux cuillères à café de poudre de moringa oleifera pendant trois jours. Ensuite, augmentez progressivement votre prise sur deux semaines. Une consommation allant jusqu’à 12 g par jour, soit 10 cuillères à café, est possible pour compenser des besoins nutritionnels importants. Sachez que la poudre de moringa est aussi disponible sous forme de gélules ou de capsules. La posologie dépendant de chaque fabricant, il vous appartient de lire attentivement l’emballage et de suivre les indications.

Sous forme d’huile

L’huile de moringa oleifera s’obtient par pression à froid. Concrètement, le procédé consiste à récolter les gousses les plus matures, à isoler les graines et à presser celles-ci. Côté rendement, 5 kg d’amandes décortiquées permettent d’obtenir 50 ml de cette huile végétale. Toutefois, pour assurer une meilleure purification, chauffez les graines pendant 10 à 15 min à feu doux. Quand l’huile remonte à la surface, il ne vous reste plus qu’à filtrer l’ensemble.

Cuits ou grillés

Les fruits de moringa sont mangés cuits ou mis en conserve. Les gousses, quant à elles, sont grillées ou cuites à la vapeur.

Sous forme de décoction

L’écorce de moringa est utilisée sous forme de décoction après l’avoir fait bouillir longtemps en vue d’en extraire le jus. Pour soigner une plaie ou un champignon de la peau, lavez la zone avec la décoction et mettez un cataplasme dessus.

Comme détergent

Afin de rendre potable 10 l d’eau, il faut :

  • verser deux cuillerées de poudre de graines de moringa dans une bouteille en verre contenant de l’eau propre ;
  • mélanger le tout jusqu’à ce que le liquide devienne blanc ;
  • laisser reposer pendant 10 min ;
  • préparer les 10 l d’eau sale dans un récipient ;
  • ajouter le liquide blanchâtre en le filtrant avec un chiffon propre ;
  • mélanger lentement pendant 5 min ;
  • poser un couvercle.

Après une à deux heures, l’eau deviendra claire et les impuretés couleront dans le fond du récipient. Il ne vous restera plus qu’à transvaser délicatement l’eau dans un autre récipient de manière à ne pas emporter les saletés du fond.

Contre-indications et effets secondaires du moringa

Aucun effet secondaire n’a été démontré concernant l’utilisation du moringa. Toutefois, le surdosage peut provoquer de l’insomnie, des troubles du sommeil, des problèmes digestifs…

Cette plante est déconseillée aux personnes souffrant d’hypoglycémie ainsi qu’aux femmes enceintes et allaitantes, sans avis médical.

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