Autres noms, sous-espèces et synonymie
Les sous-espèces identifiées de lavande officinale sont : Lavandula angustifolia subsp. angustifolia et Lavandula angustifolia subsp pyrenaica.
La lavande officinale a connu beaucoup de synonymes à travers le temps. Parmi ceux de Lavandula angustifloia subsp. Angustifolia, peuvent être cités :
- Lavandula vulgaris Lam (1779) ;
- Lavandula officinalis Chaix (1785) ;
- Lavandula angustifolia f. albiflora (Rehder) (2004).
Parmi ceux du Lavandula augustifolia subsp. pyrenaica figurent :
- Lavandula pyrenaica DC. (1815) ;
- Lavandula officinalis var. faucheana (Briq.) Rouy (1909) ;
- Lavandula angustifolia subsp. turolensis (Pau) Rivas Mart. (2002).
La lavande officinale est aussi connue sous les appellations de « lavande fine », « lavande vraie » ou « lavande à feuilles étroites ».
Culture et habitat de la lavande officinale
La lavande officinale est originaire du bassin méditerranéen. Elle a été par la suite introduite au Canada, aux États-Unis, en Australie et en Europe.
La lavande fine pousse sur un sol calcaire, drainé voire sec, avec une bonne exposition au soleil. Elle s’accommode toutefois à tout type de terrain sauf à ceux qui sont trop humides. En effet, elle y est menacée par le botrytis et l’armillaire. Elle supporte jusqu’à -20 °C de température.
Sa période de plantation idéale se situe en automne. La multiplication peut se réaliser par semi ou par bouturage. Ce dernier consiste en une sélection de qualité avant le transfert des nouvelles pousses au printemps. Les semis s’effectuent vers mars et avril.
Les tracés de champ ont une largeur d’environ 40 à 60 centimètres, avec une distance de 1,5 m entre chaque paire de lignes. La densité de Lavandula angustifolia avoisine les 12 000 à 15 000 plants par hectare.
Le binage s’avère nécessaire plusieurs fois par an, notamment en avril, juin et septembre. La floraison a lieu entre avril et début juillet. Lorsque la fleur est fanée aux trois quarts, la récolte peut s’effectuer, soit de juin à août.
L’entretien comporte une taille arrondie vers mars-avril puis postfloraison. Ce dernier consiste en la coupe des hampes florales pour empêcher tout épuisement de la plante. Les pieds âgés sont renouvelés. L’arrosage n’est pas imposé pour éviter un excès d’eau.
La lavande officinale produit de l’huile essentielle (ou « essence végétale ») à partir de la deuxième année. Son meilleur rendement se situe entre la quatrième et la sixième année.
La composition chimique de l’huile change tout au long de la journée, donc l’heure de cueillette est cruciale. Deux méthodes de récolte peuvent être utilisées. Dans la première, la collecte en vert broyé consiste à hacher les fleurs fraîchement amassées et à les distiller immédiatement. Dans la seconde, le ramassage traditionnel exige le séchage des fleurs qui sont distillées après environ deux jours.
Des filets installés au-dessus des cultures permettent de lutter contre la cicadelle, insecte transmetteur du phytoplasme du Stolbur.
En général, un champ de lavande peut être exploité pendant plus ou moins 10 ans. Le rendement moyen d’huile essentielle de lavande officinale avoisine les 15 à 35 kg/ha.
La plus grande exploitation de lavande fine se situe en France, dans le pays de Sault, dans le Vaucluse. Elle fournit entre 10 et 20 kg d’essence végétale par hectare. La production annuelle totale peut atteindre les 35 tonnes.
Dans la région de la Drôme provençale, les fabricants se spécialisent dans les lavandes utilisées pour les bouquets. Les autres zones de développement sont les Cévennes, les Pyrénées, les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence.
Entre 1980 et 1990, la superficie des cultures de lavande a connu une réduction de 40 %.
La « Lavande fine de Haute-Provence » est l’appellation d’origine contrôlée (AOC) de la plante depuis 1981. Elle vise à protéger une production de haute qualité tout en s’opposant contre la concurrence des essences étrangères.
En principe, les cultures sont installées à une altitude minimale de 800 mètres. Les départements concernés sont les Alpes-de-Haute-Provence, la Drôme, les Hautes-Alpes et le Vaucluse pour un total de 284 communes.