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Jaborandi

jaborandi

Caractéristiques du jaborandi

  • Nom : Jaborandi
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne :
  • Division :
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Magnoliidae
  • Ordre : Sapindales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Rutaceae
  • Sous-Famille : Zanthoxyloideae
  • Genre : Pilocarpus
  • Espèce : Pilocarpus jaborandi

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Le jaborandi : sa description, son origine, son habitat, sa composition, ses propriétés, ses vertus phytothérapeutiques, ses utilisations et ses effets secondaires.

Le jaborandi, également appelé arbuste du Brésil, est une plante originaire de l’Amérique du Sud. Il est aussi appelé pilocarpe et est principalement utilisé pour l’extraction de la pilocarpine, un alcaloïde aux effets bénéfiques sur la santé. Ce composant sert d’ingrédient principal dans la composition de solutions oculaires contre le glaucome, une maladie chronique des yeux.

Description du jaborandi

Le jaborandi peut atteindre une hauteur de trois mètres. Son écorce lisse est de couleur grise à pourpre. Les feuilles sont grandes, alternes et composées de trois à sept petites folioles. Chacune présente une nervure saillante sur sa face supérieure et un limbe asymétrique à la pointe. Elles sont vert-gris et sont couvertes de glandes oléifères. Hermaphrodites, les longues fleurs possèdent cinq pétales rouge brun à pourpre. Elles sont regroupées en grappes abondantes et compactes.

La récolte se fait en moyenne quatre fois dans l’année. Le séchage des feuilles se déroule à l’ombre, après avoir détaché les folioles.

Origine du jaborandi

Le genre Pilocarpus regroupe 13 espèces différentes dont cinq sont appelées jaborandi. Elles se distinguent uniquement par leur nom scientifique et leur région d’origine, mais elles présentent les mêmes caractéristiques : 

jaborandi-caracteristiques
  • Pilocarpus spicatus : jaborandi de Aracati au Brésil ;
  • Pilocarpus jaborandi : jaborandi de Pernambouc, un des États fédérés du Brésil ;
  • Pilocarpus racemosus : jaborandi de Guadeloupe ;
  • Pilocarpus microphyllus : jaborandi de Maranhão, au nord-est du Brésil ;
  • Pilocarpus pennatifolius : jaborandi du Paraguay.

Le terme jaborandi est issu de yaborandi, dans le dialecte tupi-guarani du Paraguay. 

Le jaborandi est couramment utilisé dans la pharmacopée des plantes de régions tropicales pour ses vertus thérapeutiques. La population brésilienne s’applique cette plante sur le crâne pour lutter contre la calvitie.

Habitat du jaborandi

Le Pilocarpus jaborandi pousse naturellement dans les régions sud-américaines, notamment au Paraguay, au Venezuela et au Brésil. Il se rencontre aussi dans les Antilles. Plante importée, on la trouve également dans les régions tropicales des États-Unis.

Composition du jaborandi

Les principaux composants de la plante se trouvent dans les feuilles et les tiges. Elles renferment essentiellement de la pilocarpine. Sous hydrolyse, cet alcaloïde se transforme en acide pilocarpique, et sous isomère, en isopilocarpine.

Les feuilles renferment 0,5 % d’huile essentielle ainsi que des tanins, mais à l’état de traces.

jaborandi-utilisations

Propriétés du jaborandi

Le jaborandi est largement appliqué en phytothérapie. Il est spécifiquement recherché pour la présence de la pilocarpine, dont les bienfaits sur la santé sont nombreux. Elle est particulièrement reconnue en médecine pour son action sur l’activité parasympathomimétique.

Cette molécule augmente l’activité du système nerveux autonome parasympathique. Ce dernier est responsable de la relaxation, de la régénération des cellules et de la restauration de l’organisme.

La pilocarpine possède une propriété sudorifique. Elle régule la transpiration excessive. Agissant sur la motricité des intestins, elle facilite la digestion.

Cet alcaloïde agit directement sur les glandes responsables de la production de la salive et des larmes. Cette action permet de traiter les symptômes de sécheresse oculaire et de bouche sèche liés au syndrome de Sjögren. Il est aussi préconisé à la suite d’une radiothérapie du cou ou de la tête, qui entraîne souvent une baisse de la sécrétion salivaire.

La pilocarpine présente également des propriétés émétiques. Elle induit des nausées et des vomissements, ce qui peut s’avérer nécessaire dans les cas d’ingestion de substances toxiques.

Elle a une action directe sur la thyroïde en calmant les tremblements et les nervosités. Cette capacité est particulièrement efficace pour traiter les troubles du comportement.

Vertus phytothérapeutiques du jaborandi

Les feuilles et les tiges du Pilocarpus jaborandi sont les plus utilisées en phytothérapie en raison de la présence en grande quantité de la pilocarpine. Cette dernière lui attribue ses multiples vertus bienfaisantes pour la santé.

Sudorifique, la plante atténue les affections pulmonaires telles que la grippe et la bronchite, en activant la sudation.

Purgative, elle aide à la digestion. En outre, son activité parasympathique apaise les douleurs liées aux affections rhumatismales et aux crises de goutte. Elle traite les inflammations rénales chroniques, telles les néphrites chroniques.

Les efforts visuels peuvent provoquer un surmenage oculaire que la pilocarpine soulage. Elle réduit également la fatigue des yeux qui se manifeste par une sensation de « brouillard visuel ». 

L’huile renfermée dans les feuilles et les tiges de jaborandi est appréciée pour ses bienfaits capillaires. Elle nourrit le cuir chevelu, stimule les follicules pileux et renforce les racines des cheveux.

Utilisations du jaborandi

Le jaborandi, riche en pilocarpine, est un élément essentiel dans la fabrication des collyres pour le traitement du glaucome, une maladie chronique de l’œil.

Le jaborandi peut se consommer de différentes manières : 

  • En infusion : faites bouillir dans un litre d’eau deux cuillères à café de feuilles coupées en petits morceaux. La dose recommandée est de deux tasses quotidiennes, entre les repas. 
  • En extrait alcoolique : la prise est de 0,25 à 0,75 g par jour.
  • En extrait aqueux : la posologie est de 0,50 et 1,25 g par jour.
  • En teinture, avec un ratio de concentration de ⅕ : il est suggéré de prendre 2 à 5 g par jour.

La teinture mère de jaborandi trouve également des applications dans les soins capillaires. A cet effet, elle est mélangée avec une huile capillaire habituelle (1/3 de teinture et 2/3 d’huile) ou avec la teinture mère d’arnica. Elle agit sur l’alopécie et restaure la couleur naturelle des cheveux gris. Appliquez quotidiennement le mélange en massant le cuir chevelu, 20 à 30 minutes avant de vous laver les cheveux.

En homéopathie, le jaborandi se présente sous forme de comprimés, de gouttes et d’ampoules buvables.

Effets secondaires du jaborandi

Les traitements avec la pilocarpine se font sous surveillance médicale. Lorsque sa consommation n’est pas modérée, elle peut provoquer des :

  • irritations gastriques ;
  • nausées ;
  • maux de tête ;
  • vomissements.

En raison de ses propriétés sudorifiques et purgatives, le jaborandi peut également provoquer une déshydratation.

Par ailleurs, en cas de surdosage, la pilocarpine entraîne :

  • une augmentation du rythme cardiaque ;
  • une transpiration excessive ;
  • des bouffées vasomotrices ;
  • des diarrhées ;
  • une constriction des pupilles.

En conséquence, sa consommation est déconseillée aux personnes souffrant de problèmes cardiaques ou de troubles circulatoires.

Dans certains cas, la consommation de jaborandi provoque une sécrétion excessive de liquide lacrymal, de salive et de suc gastrique. Une incontinence urinaire ou des problèmes gastro-digestifs sont parfois observés.

Toutefois, son efficacité a été prouvée par des recherches médicales. Ainsi, sa prise est considérée comme sécurisée, tant que les doses quotidiennes prescrites sont respectées.

Enfin, la consommation du jaborandi est sans danger pour les femmes enceintes et allaitantes, dans sa forme homéopathique.

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