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Ginkgo

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Caractéristiques du Ginkgo

  • Nom : Ginkgo
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Ginkgophyta
  • Classe : Ginkgopsida
  • Sous-Classe :
  • Ordre : Ginkgoales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Ginkgoaceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Ginkgo
  • Espèce : Ginkgo biloba

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Le ginkgo : son histoire, son étymologie, sa description, sa reproduction, sa composition, ses bienfaits, son utilisation et sa posologie

Le ginkgo est un arbre panchronique appartenant à la famille des Ginkgoaceae. Actuellement, il n’est représenté que par une seule espèce : le Ginkgo biloba. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, il fait partie de la liste rouge des espèces végétales menacées. Dans le milieu pharmaceutique, celui-ci sert avant tout à optimiser la cicatrisation des ulcères et des ecchymoses. En outre, sa feuille facilite la microcirculation.

Histoire du Gingko

Les Ginkgoales virent le jour, il y a 270 millions d’années, et se propagèrent dans le monde entier. Cependant, les glaciations quaternaires ont considérablement réduit leurs populations. C’est pourquoi il n’en existe plus qu’une seule espèce de nos jours. Cette dernière n’a pu survivre que dans très peu de régions proposant un climat légèrement doux et situées au sud de l’empire du Milieu.

En Chine, le livre Compendium de matière médicale, écrit par Li Shizhen en 1956, a révélé son potentiel médicinal. La plante servait avant tout à traiter les problèmes respiratoires et pulmonaires. Cependant, les populations d’Asie orientale utilisaient aussi ses amandes en cuisine. Au Japon, les fruits du ginkgo permettent de faire face aux troubles digestifs.

ginkgo-biloba-histoire

Cet arbre fut découvert en Europe par le médecin botaniste allemand Engelbert Kaempfer au XVIIe siècle. Ce dernier put l’observer attentivement, car il résida au Japon entre 1690 et 1692. En 1712, il décrivit la plante dans le traité d’histoire naturelle Amœnitatum exoticarum. Il profita de son séjour au pays du Soleil-Levant pour rapporter quelques spécimens sur le Vieux Continent. On cultiva d’abord le ginkgo à Utrecht (Pays-Bas) en 1730, avant qu’il ne soit disséminé dans d’autres jardins botaniques européens. L’espèce gagna finalement le reste du monde au XIXe siècle. Elle fut spécialement appréciée pour son feuillage de couleur jaune vif en automne.

À cette époque, on savait encore peu de choses sur la reproduction des ginkgos. Ces arbres avaient l’air d’être uniquement constitués d’individus mâles. Néanmoins, le botaniste britannique James Edward Smith semblait avoir résolu le mystère en 1796. Il s’agissait, pour lui, d’une espèce monoïque. Cet adjectif signifie que des fleurs mâles et femelles coexistent sur un seul et unique pied. Afin de célébrer sa découverte, il baptisa l’espace Salisburia adiantifolia.

Le botaniste français Antoine Gouan vient ensuite réfuter la conclusion de Smith. D’après ses observations, le ginkgo planté dans son jardin ne possédait que des fleurs mâles. Il supposa alors que l’espèce fut dioïque – avec des fleurs mâles et femelles réparties sur des pieds différents. Il aura fallu attendre le botaniste suisse Augustin Pyramus de Candolle pour clore le débat. En effet, il découvrit un pied femelle sur l’arbre du botaniste français Alire Raffeneau-Delile en 1830. Cinq ans plus tard, des ovules firent leur apparition sur l’arbre, et la fécondation par le pollen de la branche mâle fut enfin possible. La plante était donc bel et bien dioïque.

En Occident, la plante a séduit grâce à ses bienfaits thérapeutiques vers la fin du XXe siècle. Vers les années 2000, la plante a même réussi à atténuer l’altération des fonctions cognitives chez les personnes âgées. En 2007, une étude révéla que le ginkgo faisait partie des plantes médicinales les plus renommées, aux côtés du ginseng. Naturellement, ces deux espèces végétales ont fait l’objet de centaines de publications. Toutefois, l’engouement initial autour d’elles finit par s’estomper progressivement.

Étymologie du Gingko

« Ginkgo » est un nom latin hérité d’un nom chinois lu ginkyō en japonais et signifiant « abricot argenté ». Engelbert Kaempfer aurait dû l’orthographier « ginkjo » ou « ginkio » afin de rester conforme au style d’écriture de l’époque. Deux chercheurs japonais, Shihomi et Terumitsu Hori, ont donc émis une théorie sur la provenance du « g ». Selon eux, son utilisation serait liée au dialecte de la ville natale de Kaempfer, Lemgo, située au nord de l’Allemagne. Par la suite, le naturaliste Carl Linnæus adopta alors la même orthographe dans son ouvrage intitulé Amoenitates exoticae.

L’épithète latine biloba, quant à elle, veut dire « deux feuilles ». Ce mot désigne la structure en deux lobes des feuilles de l’arbre.

Dans la langue française, le ginkgo a aussi été baptisé « arbre aux 40 écus ». Le botaniste français André Thouin explique que ce nom a été hérité du botaniste M. de Pétigny. En 1788, ce dernier avait acheté cinq plants à un confrère britannique pour le montant de 25 guinées, équivalant à 40 écus par pied. Ce récit a été corroboré par le Muséum national d’histoire naturelle.

Le nom « arbre aux mille écus », lui, viendrait de l’allure de ses feuilles à un moment précis de l’année. En réalité, celles-ci deviennent jaune doré en automne arrive et forment alors une sorte de tapis d’or aux pieds de l’arbre.

Description du Gingko

Le ginkgo se démarque des autres arbres, puisqu’il possède un pied mâle et un autre femelle. Son appareil végétatif ne se présente pas non plus de la même manière que son appareil reproducteur.

Appareil végétatif

Il s’agit d’un arbre de taille variable. En France, sa hauteur avoisine les 20 à 30 m, alors qu’elle peut culminer à 40 m en Chine. Le ginkgo croît lentement et bénéficie d’une durée de vie conséquente. Par exemple, la plante embellit le Jardin botanique de l’Université du Tōhoku (Japon) depuis plus de 1 250 ans. En Chine, l’une d’elles aurait même dépassé les 3 000 ans. Cette dernière daterait de la dynastie Shang et se trouve actuellement dans le temple Dinlinsi (Fulaisan). Il en existe un autre qui est âgé de 3 500 ans, situé dans le district de Panhu (province du Hunan).

Lorsque le ginkgo est encore jeune, son écorce se montre lisse. Cependant, au fil du temps, elle adoptera une texture craquelée, dont les fissures parcourront tout le long de l’arbre. Son coloris varie durant son existence, arborant du brun pour finalement devenir gris.

Ses feuilles caduques se distinguent de celles des autres arbres. Celles-ci sont effectivement formées de deux lobes semblables à des palmes. Elles ne présentent pas non plus de nervure centrale, comme c’est le cas pour la grande majorité des plantes de nos jours. Le limbe est vert pâle tout au long de l’année, mais il vire au jaune vif en automne.

Les feuilles possèdent également un pétiole de 5 à 8 cm. Elles s’immiscent sur les rameaux par petits groupes de trois ou quatre, et ont une longueur de 5 à 15 cm.

Appareil reproducteur

Les microsporanges (le pied mâle) et les mégasporanges (le pied femelle) sont portés par des branches différentes. Ils sont disposés en grappe sur de courts rameaux, après que les feuilles commencent à pousser.

Les cônes polliniques des pieds mâles sont pendants et en forme de chaton cylindrique. Les pieds femelles, quant à eux, laissent place à des ovules nus de 2 à 3 cm de diamètre. Les grains de pollen sont transportés par le vent jusqu’aux ovules. Après fécondation, ils se transforment en graines jaunâtres ressemblant à des prunes d’environ 2,5 cm de long. Alors que l’enveloppe extérieure est charnue, l’intérieur a la forme d’une noix.

Bon à savoir : l’ovule fécondé n’est en aucun cas un fruit, même s’il est désigné ainsi à tort. Certains botanistes la considèrent tout de même comme une « graine ».

Habitat et reproduction du Gingko

Bien que l’espèce Ginkgo biloba reste la seule survivante, elle est désormais répartie dans plusieurs régions du globe. Sa reproduction est également particulière.

Habitat

Les botanistes chinois affirment que le ginkgo ne se présente presque plus à l’état sauvage dans l’empire du Milieu. Malgré tout, on le cultive comme plante ornementale depuis plus de trois millénaires en Chine et plus d’un millénaire au Japon. Les rares plantes sauvages qui subsistent sont situées dans des forêts préservées, à proximité des temples bouddhistes et taoïstes. Le ginkgo pousse sur des lœss jaune acide et bien drainés se trouvant entre 300 et 1 100 m d’altitude.

L’arbre est cultivé en grande quantité dans plusieurs provinces chinoises, à environ 2 000 m d’altitude. Il s’adapte parfaitement à différentes saisons, et supporte des températures allant jusqu’à -20 °C. Outre la Chine, cette espèce végétale s’est aussi répandue dans le monde entier, principalement en tant que plante ornementale.

Une majeure partie des ginkgos cultivés en ville sont des mâles disséminés par semis ou par greffage. L’objectif ici est d’éviter la production d’ovules fétides.

Reproduction

Lorsque les grains de pollen arrivent au niveau du pied femelle, ils sécrètent une substance hormonale qui permet d’accroître l’ovule. Jusque-là, il ne s’agit pas encore de fécondation. Par la suite, il faut attendre la fin de l’été pour que les ovules mûrissent et jaunissent. Ce processus forme un noyau dans lequel se trouve un prothalle femelle. De son côté, le prothalle mâle se développe aussi progressivement.

En automne, les ovules jaunes et ridés tombent en parallèle avec le feuillage. Ils pourrissent alors simplement sur le sol. Au début de la période hivernale, les spermatozoïdes du prothalle fécondent l’oosphère au sein de l’archégone. Au printemps, l’embryon fécondé est expulsé de l’ovule et prend racine dans le sol. À l’opposé des autres végétaux à graines, cette espèce ne connaît pas de phase de repos ni de période de dessiccation.

Pour identifier le sexe d’un arbre, il faut que les organes reproducteurs (ovules ou pollen) apparaissent. La maturité sexuelle de celui-ci est atteinte entre 20 et 30 ans. Sa durée de vie peut dépasser les 3 000 ans.

Composition chimique du Gingko

Les feuilles de ginkgo contiennent de nombreuses substances, à commencer par des polyphénols. Il s’agit d’une famille de molécules organiques que l’on retrouve chez plusieurs espèces végétales. Elles renferment également des antioxydants comme des flavonoïdes et des terpénoïdes (des ginkgolides et des bilobalides).

La teneur en ces principes actifs n’est pas forcément la même pour toutes les plantes. Différents critères peuvent la modifier : la localisation, le climat, la méthode d’extraction…

Bienfaits médicinaux

Le ginkgo est surtout sollicité dans la médecine traditionnelle chinoise depuis des siècles. Ses feuilles sont utilisées pour traiter les problèmes cérébraux et circulatoires, ainsi que les affections respiratoires. Ses noix permettent de lutter contre la toux, la fièvre, la diarrhée, les maux de dent et même la gonorrhée.

Aujourd’hui, la plante est commercialisée en tant que supplément pour stimuler la mémoire et préserver la santé cérébrale. Le ginkgo est disponible sous forme de comprimés, de gélules, d’extraits et de thé. Les personnes qui la consomment cherchent à éviter et à soulager ces maux :

  • la démence ;
  • les problèmes oculaires ;
  • la claudication intermittente (une douleur dans les jambes causée par le rétrécissement des artères) ;
  • les acouphènes (les bourdonnements d’oreilles) ;
  • les problèmes de tension artérielle.

Le ginkgo contient des antioxydants qui luttent contre les radicaux libres, des molécules endommageant les cellules. Ils se forment lorsque le corps humain fait des exercices et lorsqu’il transforme des aliments en énergie. La fumée de cigarette, la pollution et la lumière du soleil enclenchent également la production de radicaux libres.

Avec l’âge, l’organisme ne parvient plus aussi bien à se débarrasser des radicaux libres. Ceux-ci attaquent les cellules du cerveau, ce qui peut entraîner des pertes de mémoire. Jusqu’à présent, les études sur la plante ont donné des résultats mitigés. En revanche, le ginkgo a bel et bien réussi à atténuer les signes de démence chez certains sujets. Des recherches supplémentaires sont donc indispensables.

Des essais en laboratoire montrent que la plante améliore également la circulation sanguine. Elle ouvre les vaisseaux sanguins et rend le sang plus fluide grâce aux terpénoïdes qu’elle contient.

Autres utilisations du Gingko

Cette plante n’est pas uniquement utilisée pour apaiser des maux. D’autres cas d’usage existent.

En cuisine

En Chine, les noix de ginkgo sont consommées depuis plus d’un millénaire. Lors du règne de la dynastie Song (960-1279), elles ont été offertes en tribut à l’empereur. Il semble qu’elles soient comparables aux pistaches, si bien qu’elles sont régulièrement servies lors des festivités. On leur attribue aussi des vertus aphrodisiaques.

Au Japon, ces noix font partie des ingrédients du chawanmushi japonais. Ce plat est une crème salée cuite à la vapeur, composée de différentes sortes de viandes.

Dans tous les cas, il ne faut pas manger les noix de ginkgo crues en raison de leur toxicité. Elles peuvent même s’avérer mortelles.

En ornement

Le ginkgo étant une espèce résistante à la pollution, il se retrouve dans des parcs et des rues de plusieurs agglomérations. Ils embellissent le paysage grâce à leurs belles feuilles, qui se démarquent grâce à leurs lobes. Compte tenu de leur odeur désagréable, les ginkgos disséminés en ville sont généralement des mâles.

Au Japon, cet arbre sert à décorer l’enceinte des temples, où les spécimens les plus anciens symbolisent la fertilité.

De nombreuses personnes l’utilisent aussi comme bonsaï.

En tant que symbole

La feuille de ginkgo est l’emblème de l’agglomération de Tokyo (Japon) depuis juin 1989. La feuille verte a été arrangée pour former un « T » faisant référence à la ville. Elle connote la croissance, la prospérité, le charme ainsi que la tranquillité. La plante a aussi été fréquemment citée dans les romans japonais de l’ère Meiji et dans des œuvres plus contemporaines.

Le ginkgo a également une place particulière dans la ville de Weimar (Allemagne), où l’écrivain Johann Wolfgang von Goethe avait élu domicile. Un de ses poèmes, datant de 1815, est exposé au Goethe-Museum de Düsseldorf avec deux feuilles issues de la plante. Dans cette même ville, la feuille de Ginkgo biloba représente aussi l’amour. Ainsi, de nombreux bijoux sont à son effigie.

Posologie, effets secondaires et contre-indications du Gingko

Comme pour toute plante médicinale, il est important de suivre les indications d’un expert de la santé avant de consommer le ginkgo.

Dosage et posologie

En France, la teneur en principes actifs du Ginkgo biloba a été standardisée. De ce fait, les extraits vendus contiennent 22 à 27 % de flavonoïdes et 5 à 7 % de terpénoïdes. Il est conseillé de se limiter à 120 à 420 mg par jour. Outre les gélules et les solutions buvables, il est aussi possible d’avoir des solutions injectables dans certains pays. Toutefois, il faudra l’avis d’un médecin avant de pouvoir la consommer ainsi.

Au début d’un traitement, le ginkgo est consommé en faible quantité afin d’éviter les maux de tête. La dose sera ensuite augmentée progressivement sur 3 à 6 mois.

Effets indésirables

De manière générale, les effets indésirables sont causés par une surconsommation de la plante. Les personnes qui en sont victimes ont affaire à des maux de tête, à des troubles digestifs et à des allergies.

Contre-indications

Le ginkgo ne convient pas aux individus qui suivent un traitement anticoagulant. En effet, le non-respect de cette mesure peut causer des saignements spontanés.

Par ailleurs, il faut arrêter de prendre les extraits de cette plante trois à quatre jours avant une opération chirurgicale.

Enfin, les femmes enceintes, les femmes allaitantes et les enfants âgés de moins de 18 ans ne doivent pas consommer de ginkgo.

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