En 1542, le botaniste suisse Leonhart Fuchs a été le premier à proposer une description scientifique de la plante. Il l’a évoquée dans son œuvre intitulée ‘New Kreuterbüch’.
En 1775, de nombreuses études sont menées autour de la plante par le médecin et botaniste britannique William Withering. La synthèse de la digoxine, le principal composant contenu dans la digitale pourprée, résulte de ces recherches. Dès lors, il a été révélé qu’elle dispose de propriétés diurétiques et tonicardiaques.
Plus tard, la plante n’est plus listée dans la pharmacopée en raison d’informations manquantes et floues à son sujet. Elle refait de nouveau surface en 1868, lors de la découverte de la digitaline par Claude-Adolphe Nativelle. Cette molécule est un extrait de la feuille de la digitale pourprée. Elle est réputée comme étant l’opium ou le quinquina du cœur.
Elle est connue sous de nombreux noms vernaculaires, dont : digitale pourpre, doigtier de Notre-Dame, digitale commune ou pavée. Elle porte aussi les surnoms de gants de Notre-Dame, gandio, queue de loup, dé de Notre-Dame, claquet, grande digitale, gantière, gobe-mouche ou encore gantelée.
Les Allemands l’appellent ‘Fingerhut’ ou « dé à coudre », tandis que les Anglais la nomment ‘foxglove’ ou « gant de renard ».
Faits historiques décrivant la digitale pourprée
La digitale pourpre est apparue au XVIIe siècle lorsque le roi Louis XIV était au pouvoir. La marquise de Brinvilliers se servait de son poison pour régler différents problèmes. Celui-ci était indétectable, car il ne dégageait aucune odeur une fois que les feuilles étaient séchées.
Vincent Van Gogh avait peint des tableaux représentant son médecin Gachet. Sur ces toiles, on pouvait voir des branches de digitale pourprée mises en évidence dans un verre. Selon certaines sources, la plante aurait guéri le peintre de sa folie. Toutefois, des recherches récentes ont démenti ces informations.
Au XXe siècle, la veuve noire (Maria Becker) l’utilisa pour tuer les personnes à qui elle devait de l’argent. Elle s’en était également servie pour assassiner celles qui l’auraient inscrite sur leur testament. Nombreux sont ceux qui pensent que cette histoire aurait inspiré le roman d’Agatha Christie « La Reine du crime ».