
Caractéristiques du petit pois
- Nom : Petit pois
- Règne : Plantae
- Sous-règne : Viridaeplantae
- Division : –
- Classe : Equisetopsida
- Ordre : Fabales
- Famille : Fabaceae
- Sous-famille : Papilionoideae
- Genre : Pisum
- Espèce : Pisum sativum
Le pois cultivé est une plante annuelle grimpante. Cueilli à maturité, ce légume apporte une bonne dose de fibres essentielles à une alimentation équilibrée. La Chine et l’Inde en sont les principaux producteurs.
Exploité depuis plusieurs millénaires au Proche-Orient, le Pisum sativum s’est répandu en Europe et autour de la Méditerranée dès les premiers siècles après J.-C. Il était essentiellement utilisé comme complément du blé sous sa forme sèche. Au Moyen Âge, il devient une denrée de base aux côtés des céréales. Des textes historiques relatant les guerres et les famines témoignent de cette évolution. Ce légume est apprécié dès le XIIIe siècle en purée ou en soupe. Cependant, le petit pois à la texture tendre n’apparaît ensuite qu’au XVIIe siècle. Son engouement croît sous Louis XIV. D’abord cultivé dans le sud de la France, il se répand au nord au XIXe siècle.
Concrètement, le mot « pois » est entré dans la langue française au XIIe siècle, par emprunt au latin Pisum, nom donné à la plante. Son origine demeure incertaine, mais diverses hypothèses étymologiques sont évoquées. Il dériverait d’un verbe grec signifiant « persuader », d’un nom de ville ou encore du latin pisere, évoquant sa consistance concassée traditionnellement avant cuisson. Le terme pourrait également provenir du grec pisos ou du sanskrit pesi désignant le pois décortiqué. L’appellation « petit pois » s’est développée au XVIIIe siècle. Ce mot distingue le légume frais de sa version séchée préalablement connue.
La tige cylindrique du fruit du Pisum sativum porte des feuilles composées de folioles obovales se terminant souvent par des vrilles. De délicates fleurs blanches, parfois teintées de rose ou de violet, se trouvent au sommet. Elles éclosent dès le mois de mai. Leur épanouissement est suivi par le développement de longues gousses contenant chacune plusieurs graines lisses encore vertes. Elles croissent selon la variété cultivée sur une période allant de deux mois et demi à quatre mois.
Qu’il soit frais ou séché, le petit pois recèle de nombreuses vertus nutritionnelles. Bonne source de protéines végétales, il se rapproche des lentilles, des pois chiches ou des fèves en tant que féculent. Consommé cru, il l’emporte sur la plupart des légumes par sa teneur en eau (79,2 g pour 100 g) et en sucres solubles (5,67 g). Sa valeur énergétique est alors élevée : 61 kcal pour 100 g du fruit vert, cuit. Celui-ci regorge, entre autres, de fibres alimentaires (5,8 g pour 100 g) ainsi que de plusieurs minéraux et vitamines.
La vitamine B3, également appelée niacine, est essentielle au métabolisme des glucides, des lipides et des protéines. Elle est également nécessaire au bon fonctionnement du système nerveux. De même, elle aide à maintenir la santé de la peau, à réduire le niveau de cholestérol sanguin et à protéger les cellules du corps des radicaux libres. Elle est aussi impliquée dans la régulation de l’ADN et dans l’expression des gènes.
Le petit pois est l’une des rares légumineuses à contenir en abondance de la vitamine C, un nutriment essentiel à la santé. Celui-ci est notamment reconnu pour ses vertus antioxydantes. Au-delà de son action contre le stress oxydatif, cet élément contribue activement à la solidité des os, des cartilages et des dents. Par ailleurs, il prévient efficacement les infections. Il favorise l’assimilation du fer alimentaire et la cicatrisation des plaies.
Pour bénéficier des bienfaits de la vitamine K, consommez du petit pois cru. Ce nutriment s’avère indispensable au bon fonctionnement de l’organisme. Il joue un rôle dans la synthèse des protéines et dans la régulation de la coagulation sanguine. De même, il influence positivement la stimulation et l’inhibition de ce processus vital. Il contribue aussi à la solidité osseuse.
En dehors des principales vitamines mentionnées ci-dessus, le petit pois renferme également :
Concrètement, les teneurs en thiamine, en acide folique, en niacine et en provitamine A représentent respectivement 26 %, 14 %, 13 % et 12 % des apports journaliers recommandés. Elles constituent 10 % pour la vitamine B6, 9 % pour l’acide pantothénique, 8 % pour la riboflavine et 1 % pour le tocophérol.
Présent dans chaque cellule sous forme ionique, le fer est un maillon clé dans le transport de l’élément vital aux tissus. Il est également indispensable dans la genèse des globules rouges du sang. Par ailleurs, il intervient dans les mécanismes de renouvellement cellulaire ainsi que de synthèse hormonale et de neurotransmission. Son assimilation est optimisée par certains antioxydants.
Le phosphore est un élément chimique essentiel dans la molécule d’adénosine triphosphate (ATP) qui est la principale source d’énergie cellulaire. Il est également important dans le fonctionnement musculaire, l’équilibre acido-basique, la synthèse de l’ADN et de l’ARN ainsi que la transmission des signaux nerveux.
Le manganèse est un oligo-élément précieux pour le corps. En tant que cofacteur enzymatique, il intervient dans près d’une douzaine de mécanismes organiques fondamentaux. Il agit également de concert avec diverses protéines afin de contrecarrer les effets délétères des éléments radicaux. Le petit pois contribue ainsi à l’équilibre métabolique et à la préservation cellulaire via ce minéral mésestimé.
Le cuivre est impliqué dans diverses fonctions vitales et entre dans la composition enzymatique. De ce fait, il contribue à l’élaboration de l’élément transporteur d’oxygène sanguin. Ce micronutriment est également utile dans la production du collagène, la protéine structurelle et réparatrice des tissus. De manière plus large, il concourt à l’action antioxydante et protège ainsi l’organisme contre les dérives imputables aux radicaux libres.
Le petit pois contient 27,5 mg de calcium, 0,00015 mg d’iode, 30,5 mg de magnésium et 272 mg de potassium. Il présente également une teneur en sélénium, à hauteur de 0,00102 mg, et une quantité de 3,5 mg de sodium. Sa concentration en zinc est de 1 mg, toujours pour une portion de 100 g.
Le petit pois renferme des taux protéiques appréciables, le rapprochant des célèbres légumineuses par sa nature initiale de graine mûre. Par rapport à son cousin au grain plus ténu, sa teneur protéique s’avère quasiment doublée à poids égal. Si ces nutriments demeurent moins assimilables que ceux d’origine animale, leur cuisson permet d’en améliorer la digestibilité. De plus, associer cet aliment à d’autres nourritures riches en protéines au cours d’une même journée garantit une couverture de l’ensemble des acides aminés essentiels.
Bien que le petit pois ne soit généralement pas lié à la phytothérapie, il regorge de bienfaits pour la santé. De nombreuses études scientifiques ont déjà démontré ses différentes vertus. Une importante consommation du Pisum sativum est susceptible de réduire les risques de développement de certaines pathologies graves. Ces dernières incluent notamment les maladies cardiovasculaires et certains cancers. En neutralisant les effets délétères des radicaux libres, ses composants contribuent activement à préserver l’intégrité cellulaire.
Le petit pois renferme en quantités conséquentes des molécules antioxydantes aux vertus reconnues. Celles-ci agissent tel un bouclier protecteur contre le déséquilibre oxydatif potentiellement générateur de pathologies. Plus spécifiquement, cette légumineuse se distingue par sa teneur élevée en deux caroténoïdes particulièrement biodisponibles. L’accumulation rétinienne et maculaire contribue à préserver la santé oculaire en neutralisant le stress radicalaire local.
Riche en fibres alimentaires, le petit pois agit favorablement sur le transit en stimulant l’activité du microbiote. Cet écosystème bactérien possède de nombreux bienfaits pour la santé. Ainsi, la consommation régulière de cette légumineuse printanière permet d’atteindre aisément les apports quotidiens recommandés. Qu’elles soient solubles ou non, ces substances interviennent de manière distincte dans l’organisme. Elles procurent une sensation de satiété prolongée tout en réduisant les risques associés à certains cancers et maladies modernes. De plus, les fibres hydrosolubles concourent à la prévention cardiovasculaire et au contrôle glycémique.
Une fois réunies dans un sachet individuel congelé, les graines de petit pois peuvent être utilisées dans une optique médicale. En effet, leur consistance granuleuse épouse parfaitement les reliefs anatomiques. À plusieurs, ces légumineuses froides se révèlent être des compresses applicables sur diverses zones du corps humain. Elles apportent soulagement ou décongestionnement dans le cadre de traitements pré ou post-interventionnels. L’action cryothérapeutique du fruit du Pisum sativum ciblée s’avère efficace.
Pour profiter pleinement des bienfaits du petit pois, vous avez intérêt à le choisir judicieusement. En effet, afin de bénéficier au maximum de ses qualités nutritionnelles, privilégiez-le lorsqu’il est à maturité optimale. Les graines de Pisum sativum fraîches se repèrent par leur gousse lisse, ferme et gonflée, par leur état croquant ainsi que par leur goût légèrement sucré. Qu’elles soient surgelées ou en conserve, la date limite de consommation qui leur est apposée sert de garantie. Concernant le pois mange-tout, soyez attentif à sa taille et à sa platitude.
Optimisez la conservation des petits pois jusqu’à leur consommation et utilisez le mode de rangement adapté à leur état. Au réfrigérateur, un stockage de deux à trois jours dans le bac prévu à cet effet suffit. Au congélateur, un blanchiment préalable garantit une durée de plusieurs mois. La déshydratation convient à ce légume printanier après ébullition, mais cette technique en altère la texture. Dans tous les cas, une écosseuse peut faciliter le conditionnement de quantités importantes.
Selon vos préférences, le petit pois se déguste de différentes manières, d’autant plus que les graines vertes se préparent en toute simplicité. Déchirez la cosse pour les libérer. Elles peuvent être directement mangées. Elles se prêtent également à diverses cuissons dont la durée varie selon sa nature. Quand elles sont fraîches, une minute de blanchiment suffit. Si vous utilisez des légumes surgelés, mettez-les au four à micro-ondes pendant cinq minutes. En conserve, ils sont directement prêts à l’emploi après un léger réchauffage. L’autocuiseur ou une casserole d’eau bouillante permettent aussi de l’accommoder en 10 à 15 min seulement.
En outre, les petits pois se prêtent à de nombreux plats, dont certaines traditions. Ils peuvent être intégrés dans des plats mijotés agrémentés d’herbes aromatiques et de beurre. De même, la purée de pois vert à la française reste un incontournable. En Angleterre, la menthe les sublime délicatement. En farce, ils apportent de la fraîcheur aux tomates. Divers légumes ou céréales tels que le riz ou le curcuma associés à l’oignon, à l’ail et à des épices les mettent également en valeur. Au Québec, leur combinaison avec le pâté de poulet réjouit les papilles.