La famille des Rubis
Également appelé corindon rouge, ce minerai tient sa couleur de la grande présence d’oxyde de chrome qui le compose. Il tire son nom du terme latin ruber, qui signifie rouge. L’intensité de la couleur varie selon la densité de chrome qui compose chaque spécimen. Parfois, la présence de fer provoque l’apparition de teintes plus brunes. À l’état naturel et brut, ce minerai a un aspect terne et gras, et présente régulièrement des inclusions.
Ce cristal peut être créé de manière synthétique, il est possible de provoquer sa cristallisation grâce à la dissolution de l’alumine à l’intérieur d’un flux fondu. La variante de Genève constitue la toute première variété synthétique, qui a été créée à la fin du XIXe siècle. Au tout début du XXe siècle, le chimiste français Auguste Victor Louis Verneuil a écrit l’un des plus beaux chapitres de l’histoire de la chimie, en inventant le procédé de fusion à la flamme. Cette découverte a permis de créer un nouveau type de cristal synthétique, le Verneuil.
La famille des Saphirs
Cette famille de minerais est bien plus vaste, puisque tous les autres types de corindons y sont regroupés. Ils peuvent prendre une teinte bleue, jaune, violette, ou vertes. Certains spécimens peuvent même être parfaitement incolores, ou complètement noirs. Le plus souvent, ils sont majoritairement bleus, du fait de la présence d’oxyde de titane de fer. Autrefois, on nommait ainsi uniquement les cristaux bleuâtres. De nos jours, même si le bleu reste de loin la couleur la plus prisée des personnes qui sont à la recherche de ce cristal, toutes les variétés qui ne sont pas rougeâtres ou orangées sont classées dans cette famille.
Originaire du Sri Lanka, le Padparadscha est une variante qui se distingue par sa teinte saumon. On le retrouve également dans la nature au Vietnam ainsi que dans certaines zones de l’Afrique. Cette variété ainsi que quelques autres comme celles de Thaïlande, de Tanzanie ou encore de Colombie, peut présenter des teintes rougeâtres ou violettes lorsqu’elle est exposée à une source de lumière artificielle. Ce phénomène, nommé effet alexandrite, est provoqué à la suite d’une forte concentration de chrome et de vanadium à l’intérieur de la roche.