5424Cr + 20882Pb →262106Sg* → 260106Sg + 2 10n.
5424Cr + 20882Pb →262106Sg* → 260106Sg + 10n.
En septembre 1974, une équipe américaine sous la tutelle d’Albert Ghiorso a procédé à une autre étude. Elle s’est déroulée au Lawrence-Berkeley National Laboratory (LBNL). Elle a rapporté la fusion 249 Cf (18 O, n) 263m Sg. Ce dernier a été produit par une septantaine de désintégrations α. Sa période était de 0,9 ± 0,2 s avec une section efficace de 0,3 nanobarns.
188O + 24998Cf → 267106Sg* → 263m106Sg + 4 10n → 259104Rf + α → 255102No + α.
L’Union Internationale de Chimie Pure et Appliquée (UICPA) a dénommé provisoirement le 106 « unnilhexium » (Unh).
Le travail des Américains a été confirmé en premier. Ils ont proposé le seaborgium comme nom, par respect envers le chimiste Glenn T. Seaborg. Cette appellation a provoqué des disputes, car Seaborg était encore vivant. En 1992, un comité international décréta que les laboratoires JINR et LBNL devaient partager la réputation de “découvreurs de l’élément 106”.
En 1994, l’UICPA a proposé le nom de rutherfordium pour l’élément 104. Elle a aussi établi une règle selon laquelle aucun élément ne peut porter le nom d’une personne vivante. Cette loi a été contestée par l’American Chemical Society. En 1997, après un compromis sur la nomenclature des éléments 104 à 108, le seaborgium a été adopté pour l’élément 106.
Les isotopes du seaborgium
Le seaborgium possède douze radioisotopes connus et deux isomères. Les isotopes sont de 258 Sg à 271 Sg. Les isomères sont 261m Sg et 263m Sg. Avec une demi-vie de 3,1 min, le seaborgium 269 est l’isotope ayant la plus longue durée de vie.
Les propriétés physico-chimiques du seaborgium
Le seaborgium est un élément super-lourd. Du fait de son instabilité et du petit nombre d’atomes produits, il est difficile d’étudier ses propriétés. La production d’une quantité suffisante d’un isotope avec une demi-vie d’une dizaine de secondes est faisable. On le fait réagir avec du monoxyde de carbone CO. Cela produit un composé de même volatilité et réactivité avec une surface de SiO2 que le Mo(CO)6 et le W(CO)6. L’enthalpie d’adsorption de ce composé a été comparée à celles du hexacarbonyle de molybdène Mo(CO)6 et du tungstène W(CO)6. Le résultat combiné à des théories a permis d’affirmer sa nature : hexacarbonyle de seaborgium Sg(CO)6. Il montre une filiation chimique et physique du seaborgium avec le molybdène et le tungstène.