Les isotopes du samarium
Le samarium possède cinq isotopes stables : 144Sm, 149Sm, 150Sm, 152Sm et 154Sm. Il dispose également de deux radioisotopes avec de très longues durées de vie. Le samarium 147 a une demi-vie de 1,06 x 1011 années et le 148Sm de 7 x 1015 années.
Le 152Sm est le plus répandu des isotopes avec une proportion de 22,75 %. Le 146Sm fait aussi partie des isotopes ayant une longue demi-vie avec 1,03 x 108 années. Cependant, étant un produit de la nucléosynthèse explosive, il n’est naturellement présent qu’à l’état de traces.
Les applications du samarium
Le SmCo5 et le Sm2Co17 sont des alliages de samarium et de cobalt. On les retrouve dans les aimants à haute résistance à la démagnétisation.
Le samarium est un capteur de neutrons thermiques très efficace. Ses isotopes, en particulier l’isotope 149, sont des produits de fission, qui sont courants dans les réacteurs nucléaires. Cependant, le 149Sm agit également comme un poison neutronique, entraînant une accumulation dans le cœur du réacteur et une perte de réactivité. Ce phénomène est connu sous le nom d’empoisonnement samarium, qui est presque similaire à l’empoisonnement xénon.
En électronique, les oxydes de lanthane, de Sm ou de néodyme entrent dans la composition des diélectriques communément utilisés dans les condensateurs céramiques.
En optique, l’oxyde Sm2O3 mélangé à du verre accroît l’absorption de l’infrarouge.
En médecine et spécialement dans la radiothérapie symptomatique, le 153Sm atténue les douleurs provoquées par les métastases osseuses.
Les microphones de guitare électriques ainsi que les barres de contrôle de certains réacteurs nucléaires utilisent également du samarium dans leurs composants.