Isotopes de l’holmium
L’holmium 165 est le seul isotope stable de l’élément 69. L’holmium 163 a la plus longue durée de demi-vie. Elle est de 4 570 ans. L’isomère 166mHo a une demi-vie d’approximativement 1 200 ans. Les autres isotopes ont tous une période de vie inférieure à deux jours.
Origines de l’holmium
En 1789, Johan Gadolin extrait d’un échantillon d’ytterbite une nouvelle « terre » (ou plutôt un nouvel oxyde), qui sera plus tard nommée « gadolinite ». L’ytterbite a été découvert deux ans plutôt par Carl Axel Arrhenius près d’Ytterby en Suède. En 1797, Anders Gustaf Ekeberg confirme ces travaux et nomme le nouvel oxyde yttria.
Près d’une cinquantaine d’années plus tard, le chimiste Carl Gustav Mosander utilise la cristallisation fractionnée sur l’yttria. De cette expérience, dérivent trois composés. Il garde yttria pour désigner la partie incolore. Il choisit terbia pour nommer la partie jaune et erbia pour la rose.
En 1878, Marc Delafontaine extrait le philippium de la samarskite. Il le nomme ainsi en hommage à son bienfaiteur Philippe Plantamour. Jacques-Louis Soret analyse ensuite les recherches de Delafontaine sur l’yttria. Il identifie alors un quatrième oxyde. Il le nomme temporairement « terre X ».
À Genève, Jean-Charles Galissard de Marignac constate la non-homogénéité de l’erbine. Il en extrait l’ytterbium, un nouvel élément. À Uppsala, le chimiste Per Theodore Cleve concentre ses recherches sur les sels restants de cette séparation. En 1879, il arrive à isoler trois fractions. Après spectrométrie, le premier fragment correspond à l’erbium, mais les deux autres lui sont inconnus. Il choisit « holmium » pour nommer l’un des éléments. Cette nomenclature dérive du nom latin de Stockholm, la ville natale de Cleve. Il appelle l’autre élément « thulium », de l’ancienne désignation de la Scandinavie.
Soret réalise que le spectre de l’holmium est identique à celui de la « terre X ». En 1880, il accepte le nom donné par Cleve. Le phillipium de Delafontaine a aussi été identifié comme holmium impur. Ainsi, les crédits de la découverte de l’élément 67 reviennent aux trois chimistes.