La phytothérapie : origine, histoire, types, formes d’administration, modes de fabrication, précaution, législation et risques.
La phytothérapie est utilisée depuis des milliers d’années pour guérir plusieurs maladies. Le papyrus égyptien Ebers figure parmi les documents anciens relatant cet art. Son origine remonte à 1500 av. J.-C. Aujourd’hui, de nombreuses personnes se servent encore des plantes médicinales pour se soigner. Ces individus n’ont pas accès à la médecine occidentale pour la plupart, en raison du coût de celle-ci.
Origine du terme et évolution de la pratique
L’art de se soigner avec les plantes demeure un savoir empirique ayant évolué au fil des siècles. Le terme phytothérapie provient du grec « phytos », qui veut dire « plante », et « therapeuo », signifiant « soigner » ou « traiter ». Le spécialiste des plantes médicinales, médecin et écrivain français Henri Leclerc (1870-1955) est considéré comme l’inventeur de ce mot. Il a d’ailleurs publié dans La Presse Médicale plusieurs articles traitant de l’utilisation de plantes aux vertus médicinales.
La phytothérapie est associée à la médecine douce. Il emploie essentiellement des plantes médicinales. Ces dernières peuvent être prises telles quelles ou sous forme galénique pour soulager ou guérir une maladie.
L’Organisation mondiale de la Santé associe la phytothérapie à une médecine ancestrale. En France en revanche, cette pratique est reconnue par le ministère de la Santé depuis 1986. Elle est classée dans la même catégorie que l’allopathie. Cette tradition thérapeutique s’articule d’ailleurs autour de deux concepts bien distincts :
Qu’est-ce que la phytothérapie traditionnelle ?
Comme son nom l’indique, cette approche reste fidèle aux usages ancestraux des plantes médicinales. Elle puise ses principes dans les notions traditionnelles et s’intéresse aux effets de la plante en général. Le traitement consiste à prendre des préparations domestiques administrées par voie orale (pour les formes galéniques) ou par voie externe (cataplasmes, inhalation, massages). Cette médecine naturelle est répandue sur les continents asiatique et africain. En Chine, plus de la moitié des traitements choisis par la population pour se soigner sont à base de plantes. Pour l’Afrique, environ 80 % de la population se tournent vers cette méthode traditionnelle pour se remettre sur pied.
Qu’est-ce que la phytothérapie moderne ?
Ce second concept réconcilie les connaissances traditionnelles des plantes avec les méthodes scientifiques plus récentes. Les études biochimiques et toxicologiques sur les plantes aux vertus médicinales s’appuient également sur les outils numériques. L’extraction des principes actifs des plantes médicinales se fait par le biais de techniques modernes. La validation de l’efficacité de celles-ci est fondée sur des données probantes, lesquelles sont confirmées par des analyses cliniques. Cette approche, appelée « phytothérapie rationnelle », repose ainsi sur le principe de la médecine fondée sur des preuves.
Les phytomédicaments ou médicaments à base de plantes sont à différencier des préparations phytothérapeutiques. Les premiers sont indiqués pour les traitements thérapeutiques majeurs. Ils peuvent prendre diverses formes comme des drogues végétales ou une spécialité pharmaceutique. La mise sur le marché de ces médicaments exige une autorisation officielle de l’ANSM. La vente des phytomédicaments en France est réservée aux pharmaciens.
Quelle est l’histoire de la phytothérapie ?
Les premières mentions sur le recours aux plantes en médecine dataient de 3 000 ans av. J.-C. Elles sont gravées sous forme d’inscriptions sur la tablette de Nippur. Ce texte médical, reconnu comme le plus ancien de son genre, mentionnait plus de 250 plantes différentes. Il a été rédigé en caractère cunéiforme. Les Sumériens y citaient diverses espèces comme le pavot, le thym, le saule et les myrtes.
Par ailleurs, on estime le Shennong bencao jing comme étant le premier traité chinois de phytothérapie. Shennong est considéré comme le Père de la phytothérapie dans l’Empire du Milieu. Il aurait vécu entre 5 058 et 4 960 avant notre ère. Cet ouvrage, datant de 220 avant notre ère, a été écrit par ses disciples. Il renferme près de 365 propriétés médicinales de plantes. Il recense plusieurs plantes pharmacologiquement actives dont le ginseng et le ginkgo biloba.
Le papyrus Ebers demeure néanmoins l’un des plus anciens documents médicaux originaux connus. Il a été nommé ainsi en l’honneur de l’Égyptologue qui en a fait la traduction. Il figure parmi l’un des plus longs documents de l’Égypte antique que l’on a retrouvés. Selon les chercheurs, ce papyrus date entre 15ᵉ et 16ᵉ siècle avant notre ère. De nombreuses maladies connues du monde moderne sont rapportées dans celui-ci. Il fait également référence à des dizaines de plantes médicinales, tout en présentant leur mode d’utilisation.
Les Grecs étaient aussi familiers avec les plantes ayant des propriétés médicinales. En l’an 700 av. J.-C., Hésiode en a parlé dans la Théogonie la création du monde. Il y narrait la naissance des Dieux et des premières médecines végétales. Dioscoride, médecin grec du 1er siècle, aurait écrit sur l’art de soigner avec les plantes dans son œuvre « À propos de la matière médicale ». Chez les Romains, l’ouvrage de Pline l’Ancien, intitulé « Histoire naturelle » (Naturalis Historia), traite de l’usage des plantes en médecine. Cette encyclopédie aborde des sujets variés tels que les sciences naturelles, la métallurgie et l’astronomie.
En Europe, Paracelse était à l’origine des signatures reliant l’organe du corps humain à la forme de plante. Grand réformateur, il a fait évoluer la pharmacie et la médecine de son temps. Par ailleurs, l’essentiel de la pharmacopée sur le Vieux continent était constitué de plantes jusqu’à la fin du 19ᵉ siècle. L’arrivée des médicaments de synthèse a par la suite changé la donne. En Angleterre, au 17ᵉ siècle, la science doit au médecin Nicolas Culpeper la traduction en anglais de la pharmacopoeia. Ce texte latin relatait les vertus thérapeutiques de quelques arbustes.
Les plantes aux propriétés médicinales ont fait l’objet de nombreuses études. Une étude datant de 2008 et qui porte sur 63 plantes se distingue particulièrement des autres dans ce cadre. Elle portait sur des végétaux qui auraient un pouvoir antirhumatismal, selon des mentions dans des herbiers parus autour du 17ᵉ siècle en Europe. Elle a été concluante, car elle a démontré l’efficacité in vivo ou in vitro de plus d’une trentaine de ces plantes.
De même, des recherches ont été menées en vue d’explorer les connaissances ancestrales des peuples guérisseurs d’Asie, d’Amérique latine et d’Afrique. Elles visaient à identifier les principes actifs contenus dans les plantes médicinales. Dans certaines parties du monde, les populations se servent effectivement d’un grand nombre d’espèces végétales pour guérir de nombreuses maladies. Les natifs d’Amérique du Sud ont, par exemple, testé plusieurs plantes pour en connaître les vertus. Ces études s’opposent pourtant, via des brevets, à ce que ces peuples en fassent un usage plus large. Ces précurseurs de la phytothérapie ont alors été rémunérés à titre symbolique. Toutefois, des contestations ont surgi car certaines personnes ont vu en ces pratiques un pillage du capital génétique des populations concernées.
Quels sont les différents types de phytothérapie ?
La phytothérapie emploie les principes actifs des plantes pour soulager, prévenir ou traiter des maladies. Voici les différentes spécialités qui s’articulent autour de cette pratique.
L’homéopathie
Le médecin allemand, Samuel Hahnemann, a créé ce concept en 1976. L’homéopathie se caractérise par l’exploitation des plantes de façon prépondérante pour traiter les différentes pathologies. Les souches sélectionnées sont à 75 % d’origine végétale. La part restante est constituée de souches d’origine minérale et animale. Les praticiens de cette discipline soutiennent que celle-ci fonctionne en stimulant le corps à se guérir par lui-même.
L’aromathérapie
Cette pratique désigne l’art de se soigner par les huiles essentielles ou des essences de plantes. L’aromathérapie a également recours aux substances aromatiques extraites des plantes. L’histoire de cette branche de la phytothérapie a débuté il y a plus de 3 500 ans av. J.-C. À l’époque, les plantes aromatiques étaient utilisées à des fins religieuses. Cependant, il faut attendre l’année 1935 pour que René-Maurice Gattefossé emploie pour la première fois le terme « aromathérapie ». Ce chimiste français affirme avoir découvert les propriétés de l’huile essentielle de lavande vraie.
L’herboristerie
Elle constitue la forme la plus ancienne et la plus classique de la phytothérapie. L’herboristerie a recours aux plantes fraîches ou séchées. Les préparations sont souvent à base d’eau et réalisées avec des méthodes simples (macération, décoction, infusion). En fonction de la maladie, elles peuvent être inhalées, bues ou appliquées en cataplasme.
La gemmothérapie
Cette approche préconise l’emploi d’extraits alcooliques et glycérinés obtenus à partir de jeunes tissus des végétaux (radicelles, bourgeons). Le médecin phytothérapeute belge, Pol Henry, a développé cette pratique à la fin des années 60. Cependant, l’art de se soigner par les bourgeons était peu connu au Moyen-âge. Les préparations prescrites dans le cadre d’une gemmothérapie sont diluées au dixième.
La phytothérapie pharmaceutique
Larousse catégorise cette méthode comme une des principales formes de la phytothérapie. Cette branche emploie des produits d’origine végétale obtenus par extraction. Ces extraits sont ensuite dilués dans des solvants. Dosés en quantité exacte, ils peuvent prendre la forme de gélules, de sirops, de nébulisats ou de suppositoires.
Formes d’administration et modes de fabrication
Les préparations phytopharmaceutiques peuvent se prendre par voie orale, nasale, oculaire, buccale ou externe cutanée. D’autres s’administrent par voie vaginale ou rectale. Quant à leur fabrication, plusieurs formes galéniques sont exploitées en phytothérapie. Leur différence réside au niveau de la quantité et de la capacité d’absorption des principaux actifs. Les formes de préparations phytothérapeutiques les plus rencontrées sont :
La décoction
Cette opération consiste à porter à ébullition le mélange eau froide et plante en vue d’extraire l’arôme ou les actifs de la seconde. Elle concerne essentiellement les parties les plus dures du végétal comme l’écorce ou les racines. La décoction présente l’avantage de libérer les principes actifs de la plante qui sont difficiles à extraire. Attention à ne pas la confondre avec l’infusion ou la macération.
L’infusion
Avec cette méthode, on plonge la préparation phytopharmaceutique dans de l’eau frémissante pendant environ 10 min. Les parties les plus utilisées en infusion sont les fleurs et les feuilles de la plante. Le processus permet d’extraire des molécules hydrosolubles, c’est-à-dire celles qui peuvent être dissoutes dans l’eau.
Le sirop
Ce mode de préparation consiste à faire une infusion ou une décoction d’une plante médicinale. Le procédé implique ensuite d’ajouter du sucre afin d’obtenir une substance sirupeuse. Son avantage réside dans la possibilité de conserver plus longtemps la préparation.
Les comprimés et les gélules
Des techniques modernes comme le cryobroyage sont exploitées pour transformer les parties de la plante en poudre. Consolidés avec des agents d’enrobage, les comprimés sont fabriqués avec des poudres obtenus dans des presses. Leur fabrication respecte un cahier de charge précis, permettant ainsi de connaître le dosage des principes actifs. Pour les gélules, les contenants sont faits d’un mélange de gélatine et de glycérine. Ils sont ensuite remplis avec de la poudre de la plante correspondante.
Les suspensions intégrales de plantes fraîches (SIPF)
Ce procédé présente l’avantage de faciliter la conservation de l’intégralité des constituants des végétaux. Ces éléments sont préservés tels qu’ils étaient à l’état natif dans la plante fraîchement cueillie. Une succession de six opérations intervient après l’étape de la récolte : cryobroyage, macération, centrifugation, pression moléculaire et stabilisation des produits obtenus.
Les extraits hydroalcooliques
Ce concept consiste à extraire de la plante une forme pâteuse ou pulvérulente concentrée en principes actifs. On peut extraire du fluide, de la teinture ou de la teinture mère. Le broyage de la plante constitue la première étape afin d’obtenir de la poudre. Cette dernière sera ensuite mélangée à un solvant (mélange hydro-alcoolique, alcool, eau) par lixiviation ou par simple contact. Cette méthode sert à isoler tous les actifs de la plante. Elle permet de préserver leur synergie d’action.
Les huiles essentielles
Cette forme galénique est couramment employée en aromathérapie. Les huiles essentielles contiennent des actifs puissants, d’où l’importance de bien se renseigner avant de les utiliser. Certaines sont impropres à une consommation par voie orale et s’appliquent uniquement par voie externe. La distillation à la vapeur demeure le mode de production courant des huiles essentielles. Cependant, l’expression à froid et l’extraction par CO2 garantissent davantage des produits de qualité, en dépit de leur coût. Ces huiles ne sont pas à confondre avec les huiles florales qui sont obtenues par macération.
La phytothérapie moderne face à la phytothérapie traditionnelle
Discipline se situant entre le passé et le futur, la phytothérapie perpétue une tradition millénaire reliant l’homme à la plante médicinale. Elle a évolué au fil des siècles, revêtant désormais différentes pratiques. Par ailleurs, l’avènement de la chimie moderne a favorisé cette évolution. Les mécanismes d’action régissant les propriétés thérapeutiques des plantes ont été mis en évidence grâce à cette science.
Pour confirmer l’efficacité des principes actifs des végétaux, la phytothérapie moderne s’appuie sur des preuves scientifiques. Sans récuser la tradition, cette démarche s’inscrit dans une volonté de proposer des remèdes efficaces.
Cependant, force est de constater la rareté des essais cliniques et des études sur les plantes médicinales. De nombreux facteurs (localisations géographiques, méthodes d’extraction, variabilité des produits) viennent renforcer la limitation du processus.
Les chercheurs mettent en garde contre la phytothérapie traditionnelle, car elle est non fondée sur des preuves scientifiques. Cette branche, relevant plutôt de la médecine non conventionnelle, n’évalue pas les risques liés aux plantes sélectionnées.
Précautions d’utilisation
Penser que l’usage de remèdes à base de plantes ne représente aucun risque est une grossière erreur. Le mode d’extraction choisi peut rendre dangereux un principe actif anodin. En outre, un risque que les stabilisateurs et les produits de conservation modifiant la structure de la préparation existe. Cela peut provoquer des effets secondaires menaçant la santé.
Par ailleurs, certaines plantes présentent un niveau de toxicité élevé, même à faible dose. D’autres renferment des composants actifs qui sont très puissants. Selon l’espèce, les plantes contiennent des principes actifs localisés dans une ou toutes les parties de celle-ci (bourgeons, fleurs, tiges, feuilles et racines). Ainsi, une plante consommée de manière brute implique la consommation des autres composants de celle-ci. Cela peut être dangereux dans la mesure où il est impossible d’évaluer la dose du principe actif ingéré.
Ainsi, il faut s’abstenir de consommer des plantes dont l’origine est inconnue. Le conditionnement constitue un autre facteur déterminant l’efficacité des plantes médicinales séchées. Ces dernières ne doivent pas être conservées dans des sachets transparents. En effet, ce mode de conservation détériore leurs propriétés.
Les indications thérapeutiques et l’efficacité des remèdes à base de plantes varient donc selon la forme d’utilisation. Il est recommandé de prendre les préparations phytopharmaceutiques sous la supervision d’un médecin ou d’un pharmacien. Les personnes qui suivent un traitement médicamenteux doivent faire attention à des plantes médicinales. Les principes actifs dans différentes espèces peuvent augmenter l’action de certains médicaments (antidépresseurs, veinotoniques, anticoagulants) ou, au contraire, l’inhiber. Le patient doit alors signaler à son médecin toute médication en cours avant de commencer un traitement phytothérapeutique.
Quelle est la législation qui encache la phytothérapie ?
Le nombre de Français qui affirment recourir à des plantes médicinales ne cesse d’augmenter. Quarante-cinq pour cent des Français déclarent avoir choisi ce genre de remède pour se soigner et 63 % ont confiance en la phytothérapie[1]. Ce regain de popularité a conduit à l’évolution de la législation afin de garantir une manipulation correcte des produits phytothérapeutiques.
Des directives européennes sur les médicaments traditionnels à base de plantes ont été ainsi émises en 2004. Cette mesure prévoit une procédure allégée d’autorisation pour les produits concernés, sous réserve d’une efficacité fondée et d’une innocuité démontrée. Cette catégorie de médicament doit être enregistrée auprès de l’ANSM en France. La commercialisation des préparations de phytothérapeutiques est soumise à la même législation que celle des compléments alimentaires.
Rappelons que les plantes médicinales font l’objet d’une identification par des experts depuis plusieurs années en France. Ces spécialistes sont chargés d’établir des monographies précises pour chaque espèce sur son identification, ses caractéristiques et sur l’absence de contaminants. Les fabricants, grâce à cette base de données, peuvent soumettre des demandes d’AMM[2] tout en se conformant aux normes standardisées.
Par ailleurs, le diplôme d’herboriste a été supprimé au niveau national il y a 82 ans. Cependant, l’ordonnance de 1945 autorise les herboristes diplômés d’État à continuer à exercer leur métier jusqu’à la mort. Tout médecin peut en outre pratiquer librement la phytothérapie en France, avec ou sans formation reconnue par l’État. Paradoxalement, dans le pays, il n’existe aucun diplôme reconnu pour la pratique de cette médecine douce. Néanmoins, toute école est autorisée à proposer une formation diplômante privée à ce titre. La qualité de l’apprentissage dépend en revanche de la compétence des formateurs.
Les professionnels de santé, diplômés d’État (médecins, pharmaciens, infirmières, dentistes et kinésithérapeutes) ont la possibilité de faire appel à la phytothérapie pour traiter leurs patients.
Quels sont les risques avec les produits de phytothérapie ?
Au-delà de son efficacité, la phytothérapie est souvent présentée comme « naturelle ». Cela incite les consommateurs à penser que les produits sont inoffensifs et bénéfiques pour la santé. Toutefois, on ne peut pas exclure le risque de toxicité des plantes à plusieurs niveaux.
Une espèce végétale se compose d’un ensemble de substances actives. Les mécanismes d’action de certaines de ces molécules ne sont pas toujours isolés. Par ailleurs, la qualité du produit fini préparé dépend de celle des plantes cueillies.
D’autres facteurs intrinsèques doivent être pris en considération pour évaluer le risque de toxicité. Parmi eux, on peut citer la présence de composants pouvant altérer chimiquement les préparations (contaminants, métaux lourds).
Une erreur au niveau de l’identification des composants peut modifier la préparation. Tel est le cas lorsqu’une plante, susceptible d’être toxique, est mal identifiée. Cette mésaventure s’est déjà produite avec une tisane amaigrissante vendue en pharmacie au début des années 90.
Ce produit, issu de la pharmacopée chinoise, comptait de l’Aristolochia fangchi parmi ses composants. Ce dernier appartient à la famille des aristoloches, une espèce qui provoque des insuffisances rénales majeures. Ce régime amaigrissant a fait près de 110 victimes en Belgique à l’époque. Des cas similaires ont été rapportés dans d’autres pays de l’Europe, notamment au Royaume-Uni et en France.
[1] Une étude menée par TNS Sofres en 2011 (Observatoire sociétal du médicament)