Pouvoir rotatoire : [α]D20 +24° (10 g·l-1 eau), [α]D25 +20,5° à +21,5° (10 g·l-1 eau), [α]D23 +48° (10 g·l-1 méthanol)
Précautions :
SIMDUT : poussières combustibles.
Tout savoir sur la vitamine C : ses caractéristiques, son historique, sa structure et ses propriétés, sa nutrition et ses applications
La vitamine C, également appelée acide ascorbique, représente un élément essentiel pour le fonctionnement optimal du corps humain. Elle possède de multiples propriétés, et agit notamment comme un puissant antioxydant. Ce nutriment est largement présent dans divers fruits et légumes. Il est crucial d’en assurer un apport adéquat au quotidien afin de maintenir une bonne santé.
Description de la vitamine C
La vitamine C est une substance organique dépourvue de valeur énergétique. Ce micronutriment est indispensable au fonctionnement du corps humain. Il ne peut pas être synthétisé par l’organisme et doit donc être fourni par le biais de l’alimentation. Il s’agit d’un élément hydrosoluble (se dissout dans l’eau) qui est éliminé principalement à travers les urines. Certains organes en renferment une concentration considérable, en particulier les parois des petits vaisseaux sanguins, les corticosurrénales, les cellules acidophiles du lobe antérieur de l’hypophyse et les cellules interstitielles des testicules.
En tant que complément alimentaire, la vitamine C se présente surtout sous forme de liquide buvable ou injectable, de comprimé effervescent ou à croquer, ou encore de gélule. Elle a un goût acidulé, et sa teinte est soit incolore, soit légèrement jaunâtre.
Historique de la vitamine C
La découverte de l’acide ascorbique remonte à l’étude d’une maladie frappant les marins lors de leurs longs périples en mer. Cette affection, connue sous le nom de scorbut, se caractérise par des œdèmes ou des saignements, notamment au niveau des gencives. Elle peut même entraîner la mort. Au XVIIIe siècle, un médecin écossais du nom de James Lind avait remarqué qu’il était possible de prévenir ce mal en fournissant du jus de citron aux marins. Ce trouble de l’organisme était, en effet, causé par une carence en vitamine C, un nutriment présent en abondance dans ce fruit acidulé.
Par ailleurs, le terme « scorbut » est à l’origine de la dénomination de l’acide ascorbique. Cette substance a été isolée pour la première fois entre 1927 et 1928 par Albert Szent-Györgyi, un scientifique hongrois récipiendaire du prix Nobel de physiologie ou de médecine en 1937. À cette époque, il ignorait sa véritable nature et l’avait initialement appelée acide hexuronique. Il ne réalisa qu’en 1931 que ce dernier correspondait en réalité à l’acide ascorbique. Celui-ci a été ensuite synthétisé pour la première fois par Tadeusz Reichstein en 1933, puis par Walter Norman Haworth en 1934.
Structure et propriétés de la vitamine C
La vitamine C est connue sous le nom d’acide L-ascorbique, avec le « L » pour lévogyre. Elle se rencontre dans l’organisme sous trois états différents : l’acide ascorbique, les ascorbates de calcium et les ascorbates de sodium.
Ce nutriment est particulièrement sensible en solution. Il se détériore rapidement au contact de l’air ou même lorsqu’il est exposé à la lumière. De plus, la chaleur a tendance à accélérer ces processus de dégradation.
Le tableau ci-après résume les multiples avantages apportés par cette vitamine.
Propriétés
Effets
Antioxydant
Elle est reconnue pour son pouvoir antioxydant qui contribue à éliminer les radicaux libres en excès dans le corps. Elle aide à prévenir le vieillissement prématuré des cellules et à réduire le stress oxydatif. Cette puissante propriété s’étend aussi à la protection contre les maladies cardiovasculaires, le cancer et les affections neurodégénératives. De surcroît, ce micronutriment est nécessaire à la régénération de la vitamine E, laquelle présente également une vertu antioxydante.
Immunomodulant
La vitamine C joue un rôle essentiel dans le renforcement du système immunitaire. Elle intervient notamment dans la lutte contre les infections causées par les bactéries et les virus. En appuyant la formation et le renouvellement des globules blancs, elle contribue à la lutte contre les agents pathogènes, qu’ils soient d’origine interne ou externe.
Cicatrisant
L’ascorbate stabilise et favorise la synthèse du collagène. Il s’agit d’une protéine de soutien qui intervient dans la structure des dents, des gencives, des vaisseaux sanguins, de la peau, des os et du cartilage.
Rééquilibrant nerveux
Son rôle est primordial dans le fonctionnement optimal du cerveau. Elle permet la production de neurotransmetteurs tels que l’adrénaline, la noradrénaline et la dopamine.
Anti-fatigue
Elle favorise une meilleure absorption à la fois du fer héminique et du fer non héminique, deux nutriments essentiels pour combattre la fatigue.
En outre, la vitamine C stimule le mécanisme post-translationnel de certaines hormones peptidiques. Ce processus, appelé « α-amidation », englobe les étapes additionnelles après la synthèse des hormones, des phases cruciales pour leur bon fonctionnement.
De plus, cet élément est employé en tant qu’additif pour les aliments dans le secteur de l’agroalimentaire, où il est désigné par le code E300. Grâce à ses propriétés antioxydantes, il aide à maintenir la couleur d’origine des produits.
La vitamine C en nutrition
La vitamine C se retrouve naturellement dans les fruits, les légumes et les herbes aromatiques. En règle générale, elle est davantage concentrée dans les parties des plantes exposées au soleil. Elle est également incorporée dans de nombreux compléments alimentaires, dont la majorité renferme une dose de 1 000 mg.
Les aliments ayant une bonne teneur en vitamine C
Certains des fruits et légumes les plus gorgés de vitamine C pour une portion de 100 g incluent :
le citron frais (52 mg) ;
l’orange (52 mg) ;
le litchi (60 mg) ;
la fraise (60 mg) ;
le brocoli cuit (60 mg) ;
le kiwi (80 mg) ;
le radis noir cru (100 mg) ;
le poivron vert cru (127 mg) ;
le poivron rouge cru (165 mg) ;
la goyave en conserve (180 mg) ;
le persil frais (200 mg) ;
le cassis frais (200 mg).
Il est à souligner que les chiffres présentés ci-dessus sont des valeurs moyennes.
Les apports recommandés
En matière d’apport nutritionnel, la recommandation est de 110 mg de vitamine C à partir de l’âge de 13 ans, indépendamment du sexe. Toutefois, pour les individus de 60 ans et plus, ainsi que pour les femmes enceintes ou allaitantes, ces valeurs se situent à 120 mg.
Par ailleurs, les personnes fragilisées, comme celles qui suivent des traitements contre le cancer ou qui luttent contre des infections, ont un besoin accru en ce nutriment. Il en va de même pour les consommateurs excessifs d’alcool, les fumeurs et les sportifs pratiquant des activités physiques intenses.
Applications de la vitamine C
Inclure une variété de fruits et de légumes dans votre alimentation quotidienne peut assurer un apport suffisant en vitamine C. Idéalement, ces aliments sont à consommer crus et à stocker au frais dans le bac à légumes du réfrigérateur. Notez que la chaleur émise lors de la cuisson altère ce nutriment graduellement. Par conséquent, privilégiez une cuisson rapide et à basse température.
Une alimentation qui fournit une quantité suffisante en cet élément permet de prévenir l’anémie ferriprive (carence en fer), les maladies neurodégénératives, la cataracte et les problèmes cardiovasculaires.
Conséquences d’une carence en vitamine C
Une supplémentation en ce micronutriment devient nécessaire en cas de déficience nutritionnelle. Les signes courants de ce manque incluent la perte d’appétit, l’amaigrissement, la fatigue ou la propension accrue à contracter des maladies.
Une carence significative en vitamine C provoque, en outre, le scorbut. Bien que cette maladie soit devenue extrêmement rare dans les pays industrialisés, elle demeure présente dans les nations en voie de développement. Elle requiert une intervention immédiate et l’avis d’un professionnel de la santé est crucial. Les symptômes se traduisent habituellement par des douleurs musculaires et articulaires, des hématomes, des hémorragies, une inflammation et des saignements des gencives, une fatigue importante, et même une perte de cheveux.
Impacts résultant d’un surdosage en vitamine C
La vitamine C est considérée comme non toxique. Les doses pouvant causer des désagréments ne peuvent généralement pas être atteintes dans le cadre d’une alimentation saine et variée. Les seuls effets secondaires établis liés à son usage sont une diarrhée légère et un effet diurétique. Ce phénomène s’explique par le fait que, au-delà d’un certain seuil spécifique à chaque individu, l’organisme élimine l’excès de vitamine C par les urines et les selles.
Consommer une quantité disproportionnée de ce nutriment peut entraîner divers symptômes tels que de l’asthénie, des éruptions cutanées, des maux de tête, des vomissements et des nausées. Quant à d’autres effets potentiels comme les calculs rénaux, leur relation avec un surdosage reste incertaine, les études menées à ce jour présentent des conclusions contradictoires.