Les protéines membranaires représentent une des catégories principales de protéines, avec celles globulaires et fibreuses. Leur présence est cruciale pour une variété de processus cellulaires, notamment le transport des molécules à travers les membranes, la transmission de signaux et la reconnaissance des cellules. En raison de leur importance fonctionnelle, elles sont également des cibles majeures pour la recherche médicale et pharmacologique.
Description de la protéine membranaire
Une protéine membranaire est une entité moléculaire insérée au sein d’une membrane cellulaire. Cette dernière peut en renfermer plusieurs centaines. En raison de son emplacement dans la membrane, elle est souvent impliquée dans des processus biologiques cruciaux. En outre, elle joue un rôle crucial dans le domaine médical, car environ la moitié de tous les médicaments approuvés agissent sur cette molécule.
Structure de la protéine membranaire
La structure d’une protéine membranaire est définie en fonction de sa relation avec la membrane cellulaire. La molécule est classée en deux groupes selon cet agencement appelé « topologie membranaire ».
D’une part, la protéine monotopique est en contact avec une seule face de la membrane. Elle se lie à cette dernière par le biais d’hélices amphipathiques, de lipidation, de boucles hydrophobes ou de liaisons électrostatiques (directe ou indirecte).
D’autre part, la protéine polytopique traverse complètement la membrane cellulaire, s’étendant des deux côtés de celle-ci. L’interaction se fait soit par des hélices α transmembranaires, soit par un tonneau β transmembranaire.
Classification des protéines membranaires
Les protéines membranaires se divisent en deux catégories distinctes en fonction de critères biochimiques, principalement liés à la difficulté d’extraction depuis les membranes cellulaires.
Protéines intrinsèques ou intégrales
Ces molécules peuvent être mono- ou polytopiques. Leur interaction avec la membrane est puissante. Elles traversent complètement la double couche lipidique, et sont considérées comme des protéines transmembranaires. Ainsi, leur récupération nécessite l’utilisation de solvants hydrophobes ou de détergents forts.
Les protéines intégrales sont divisées en cinq types : I (glycophorine), II (type I renversé), III (band 3), IV (band 3 dimériques) et V.