Solubilité : soluble dans l’eau, l’éthanol et l’acétate d’éthyle
Propriétés biochimiques :
Codons :–
pH isoélectrique : 5,5
Acide aminé essentiel : acide aspartique
Occurrence chez les vertébrés :–
Propriétés optiques :
Pouvoir rotatoire :–
Précautions :
SIMDUT :–
Tout savoir sur l’E961 : ses caractéristiques, son historique, ses avantages sa place en nutrition et ses applications
L’E961 est un édulcorant récemment autorisé dans de nombreux pays, comme la Nouvelle-Zélande, le Costa Rica, la Chine, la Russie, les Philippines et l’Australie. Sa particularité réside dans l’intensité de son pouvoir sucrant, qui dépasse de 40 à 60 fois celui de l’aspartame. De plus, il présente d’autres avantages intéressants par rapport à ce dernier. Cependant, il ne possède aucune valeur nutritive.
Description de l’E961
Il existe un lien étroit entre l’E961, ou « néotame », et l’aspartame. Il s’agit notamment de deux produits associés.
Structure et propriétés chimiques
La structure chimique de ces deux éléments est similaire. En effet, ils sont composés de deux acides aminés : la phénylalanine et l’acide aspartique. Leur différence se situe au niveau de la fonction amine primaire de l’acide aspartique du néotame. Ce dernier dispose d’un groupe 3,3-dimethylbutyl additionnel, modifiant ses propriétés.
Le néotame subit une hydrolyse lente et progressive dans un milieu aqueux. Chimiquement plus stable que l’aspartame, il maintient son intégrité chimique en présence de sucres réducteurs et de composés d’arômes aldéhydes.
Caractéristiques physiques
Sur le marché, l’E961 se présente sous la forme d’une poudre blanche. Il se dissout totalement dans l’éthanol, dans l’acétate d’éthyle et dans l’eau. Son pouvoir sucrant est 7 000 à 13 000 fois plus élevé que celui du saccharose. Sa saveur sucrée est dite « propre », et ne laisse aucun arrière-goût en bouche.
Fabrication
La fabrication de l’E961 se fait par acylation réductrice de l’aspartame 3,3-diméthyle-butyraldéhyde en présence d’un catalyseur, le palladium. Les composés sont placés, à température ambiante, dans du méthanol et sous pression avec de l’hydrogène. Ce processus dure plusieurs heures. Le mélange de réactifs subit, par la suite, une purification. Cette action permet d’éliminer le catalyseur par filtration ou non et du méthanol par distillation.
L’appareil est ensuite lavé pour le refroidissement et la séparation du néotame à l’aide de la force centrifuge. Le produit nouvellement obtenu passe par un nettoyage et un séchage. Enfin, il est broyé pour l’uniformité de la taille des particules.
Historique
L’E961 a été découvert en 1991 par les chimistes français, C. Nofre et JM. Tinti. Son développement a été effectué par la société américaine Monsanto. Toutefois, cette dernière a collaboré avec de nombreuses universités américaines afin d’affiner les résultats.
Cet additif alimentaire a été autorisé en Australie en août 2001 et aux États-Unis, un an plus tard. Son approbation en Europe n’a été faite que le 22 décembre 2009. La Commission européenne a sollicité l’avis des scientifiques concernant la nocivité possible du néotame en tant qu’édulcorant, en décembre 2009, d’accord avec le Conseil concernant les édulcorants destinés à être employés dans les denrées alimentaires.
Avantages
Le premier atout de l’E961 est notamment sa stabilité thermique. Il s’utilise aisément dans les produits de boulangerie, ainsi que dans les aliments chauffés. Le néotame agit également en tant qu’exhausteur de goût, ne modifiant aucunement la saveur des denrées auxquelles il est ajouté.
Sa consommation ne présente aucun danger pour les personnes atteintes de la phénylcétonurie. En effet, il ne synthétise pas de la phénylalanine en raison de la présence du groupe 3,3-diméthylbutyle.
Sa douceur chimique est persistante par rapport à celle du saccharose. Son emploi s’avère être plus économique car une petite quantité de cet édulcorant suffit à sucrer une certaine quantité de préparation.
Place de l’E961 dans la nutrition
L’E961 est un sucre artificiel peu calorique. Il convient aux régimes destinés aux personnes souffrant de diabète et d’obésité. L’organisme absorbe 30 à 50 % du composé, avant de l’évacuer dans les selles. Cet additif alimentaire est d’ailleurs présent dans les aliments hypocaloriques et sans sucre ajouté. La dose journalière recommandée est de 0,02 mg/kg de poids corporel.
Applications de l’E961
L’E961 se retrouve dans de nombreux produits industriels.
Dans les boissons
Le néotame est ajouté dans les boissons gazeuses non seulement en tant qu’exhausteur de sucre, mais aussi pour allonger leur durée de conservation. Il figure parmi les ingrédients des limonades, des sodas et des jus de racine.
Cet additif alimentaire est aussi incorporé dans les boissons non gazeuses et en poudre. De plus, il peut remplacer le sucre de table pour apporter de la douceur à une boisson chaude. On l’emploie ainsi dans la préparation de thé au citron chaud.
Dans les produits laitiers
Le néotame est utilisé dans les produits laitiers comme le yaourt, le fromage, les glaces, les crèmes glacées et les desserts. Lorsque leur durée de conservation arrive à terme, 2 % du volume total de l’additif est éliminé. Toutefois, cette réaction n’a aucun effet sur le goût et l’acceptabilité de l’aliment.
Dans les aliments cuits au four
Dans les denrées chauffées à température élevée, seulement une petite partie de l’E961 se détériore après la cuisson. À titre d’exemple, 85 % de cet additif reste intact dans un gâteau cuit à 450 °C au four. Dans les mets stockés dans un endroit humide à 60 %, à 25 °C, 4 % du néotame contenu se perd au bout de 5 jours.
Dans les chewing-gums
L’E961 permet d’adoucir la saveur des chewing-gums sans sucre. Ces derniers ont l’avantage d’être dépourvus d’effet cariogène. L’emploi de cet additif préserve ainsi la santé bucco-dentaire. Il contribue également à l’amélioration de la stabilité de la confiserie grâce à la micro-encapsulation.
Dans les édulcorants de table
Le néotame peut être mélangé avec des édulcorants de table présentant des intérêts nutritifs, comme le sirop de maïs à haute teneur en fructose. Il est aussi utilisé comme exhausteur pour le saccharose, l’aspartame et le sucralose.