Taiko

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Caractéristiques du Taiko

  • Classification : instrument de percussion
  • Pays d’origine : Japon
  • Matériaux : bois et peau de daim ou de cheval
  • Tessiture :
  • Genre de musique : musique traditionnelle japonaise
  • Musiciens célèbres : Eitetsu Hayashi (1952) et Seiichi Tanaka (1943)
  • Chanson emblématique : « Okina taiko » composée par Steve Grocott et sortie en 2017

Tout savoir sur le taiko : histoire, description, place dans la culture, fonctionnement, réglage, apprentissage et conseils d’achat

Le taiko ou wadaiko est un instrument de percussion emblématique du Japon. Son utilisation remonte à des siècles, où il servait initialement à des fins rituelles et religieuses. Surnommé « le tambour géant du Japon », il se caractérise par sa sonorité puissante et profonde. Le jeu de cette grosse caisse implique non seulement des compétences techniques, mais aussi une expression physique et émotionnelle.

Histoire et origines du taiko

L’histoire du taiko remonte au VIe siècle. À cette époque, des traces de cet instrument ont été découvertes dans des tombes anciennes appelées « tumulus ». Des petites statues (les « haniwa ») ont également été trouvées, montrant des personnes tenant des tambours. Ces découvertes révèlent l’importance précoce du wadaiko dans la culture japonaise.

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Entre les Ve et VIIe siècles, des musiciens de Corée sont venus dans le pays du Soleil-Levant, et ont partagé leur talent musical. L’année 752, lors d’une grande cérémonie au temple Todaiji à Nara, des percussionnistes de différents pays d’Asie se sont réunis pour jouer du taiko ensemble.

Au Moyen Âge, avec le développement du (une forme de théâtre japonais), et à l’époque d’Edo (1603-1868) avec le kabuki, cet instrument a vu son utilisation croître. Il a accompagné plusieurs représentations artistiques.

Les grands temples bouddhistes ont également contribué au développement de ce tambour géant. Ce dernier est utilisé lors de cérémonies et de festivals. Au XXe siècle, il a retrouvé une popularité croissante grâce aux festivals traditionnels. De nombreux groupes ont vu le jour, dont le plus célèbre est Kodo de l’île de Sado. Celui-ci assimile la pratique du taiko à une voie (do), soulignant son importance comparable à celle d’un art martial.

Depuis les années 1960, ce type d’instrument s’est répandu au-delà des frontières japonaises. Actuellement, on compte plus de quatre cents groupes aux États-Unis, et d’autres en Amérique du Sud, en Thaïlande et en Europe. Ces musiciens organisent des concerts en lien avec des événements culturels japonais, et certains offrent des cours.

Description du taiko

Le corps principal du taiko est fabriqué en bois. Il est désigné par le terme japonais qui peut être traduit à la fois par « torse » et « caisse de résonance ». La surface de frappe, connue sous le nom de Kawa en japonais, est constituée d’une membrane tendue en peau animale. Celle-ci est fixée au cadre du tambour à l’aide de clous dénommés byō. Afin de jouer de cet instrument, l’utilisation des baguettes spéciales, les bachi, est nécessaire. Ces accessoires sont conçus pour frapper la surface avec force et précision.

Le taiko se décline en différents types. Chaque variété présente une fonction musicale spécifique au sein d’un ensemble.

Nagadō-daiko

Le Nagadō-daiko représente l’instrument de percussion le plus prisé dans la famille des wadaiko. Il est utilisé lors des festivals et des grandes cérémonies. Dans un cadre religieux, ce type de tambour est parfois connu sous le nom de miya-daiko. Ces variantes sont disponibles dans différentes tailles. Elles se distinguent par le diamètre de leurs peaux, mesuré en shaku, une ancienne unité de longueur japonaise. Un shaku équivaut à environ 30 cm.

Le plus petit des Nagadō-daiko est le Ko-daiko, avec un diamètre compris entre 1 et 1.5 shaku. Les tambours de taille moyenne, mesurant 1.6 à 2.8 shaku (soit 48,5 à 85 cm), sont ce que l’on appelle chū-daiko.

O-daiko

L’o-daiko est l’un des plus grands taiko, mesurant jusqu’à 181 cm (6 shaku). Produisant des basses profondes et résonnantes, il est souvent utilisé comme pièce maîtresse dans les performances de groupe.

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Hira-daiko

Le hira-daiko est un tambour de taille moyenne caractérisé par son diamètre qui est plus grand que sa longueur. Il possède une membrane tendue des deux côtés. Ce modèle produit un son équilibré et polyvalent, adapté à une variété de styles musicaux.

Shime-daiko

Le shime-daiko se distingue par son corps en bois se présentant sous forme de fût d’un seul tenant. Sa peau est attachée à la caisse de résonance par un système de corde appelé nawa dans sa forme traditionnelle, ou par des boulons dans sa version moderne.

Le keyaki est le matériau le plus privilégié pour créer un shime-daiko de qualité supérieure. Connu pour ses sons aigus et percutants, ce type de tambour occupe une place majeure dans le domaine du théâtre. Ainsi, il est richement décoré.

Okedō-daiko

Les Okedō-daiko ou okedo sont souvent aperçus lors des festivals et des événements communautaires. Facilement transportables, ils sont légers et s’équipent de bandoulière. Contrairement aux Nagadō-daiko, ces modèles ne sont pas fabriqués à partir d’une seule pièce de bois. Ils sont conçus avec des lattes de bois attachées ensemble en vue de former un fût. 

Place du taiko dans la culture

Lors des festivals traditionnels, le son puissant du taiko résonne à travers les rues, accompagnant les danses. Il crée une ambiance vibrante et festive. Ce dispositif musical est également utilisé dans les temples bouddhistes lors de cérémonies traditionnelles et de rituels religieux. Ses battements imposants et réguliers rythment les prières et les méditations, symbolisant l’harmonie entre l’homme et le divin.

Au Japon, ce type de tambour occupe une place centrale dans la vie communautaire. Bien plus qu’un simple instrument de musique, il est utilisé comme un moyen d’enseigner des valeurs importantes telles que :

  • la persévérance ;
  • la discipline ;
  • le travail d’équipe.

Dans ce pays, le mot « taiko » désigne aussi l’art de jouer de cet instrument de percussion. Il est pratiqué dans de nombreuses communautés afin d’entretenir la forme physique et de promouvoir les bonnes manières et le respect mutuel.

Les compétitions de wadaiko, ouvertes à tous, sont organisées chaque année au pays du Soleil-Levant. Ces événements offrent aux participants la possibilité de montrer leurs compétences et leur passion pour cet art. En outre, ils rassemblent des enfants, des adultes, des personnes âgées et même des personnes en situation de handicap. Cela démontre que cette pratique transcende les barrières du genre, de l’âge et de la condition physique.

Par ailleurs, le taiko joue un rôle dans le domaine cinématographique. En 1943, le film « La vie de Muhomatsu » créé par le Japonais Hiroshi Inagaki a connu un succès phénoménal dans son pays natal. Il met en avant une scène majeure autour d’un wadaiko. Le cinéaste a décidé de réaliser une nouvelle version de cette œuvre en 1958, qui a été récompensée par un Lion d’or à Venise.

Fonctionnement du taiko

La pratique du taiko exige un engagement physique similaire à celui des arts martiaux. Un bon équilibre et une bonne stabilité du bassin sont nécessaires afin de rester souple, calme et content lors des sessions.

Le positionnement du joueur par rapport à l’instrument est crucial. Par exemple, pour les wadaiko montés sur des trépieds en oblique, la position des pieds, l’inclinaison des épaules et le fléchissement des jambes doivent être précis. Les mouvements des bras s’exécutent dans des plans perpendiculaires à la surface de la peau du tambour. Le percussionniste utilise la gravité pour la descente. Ce principe reflète l’efficacité optimale de l’énergie physique et mentale, une caractéristique commune à de nombreux arts martiaux.

Fabrication : comment c’est fait ?

Le processus de fabrication du taiko commence par la sélection minutieuse du bois. Le keyaki, scientifiquement connu sous le nom de Zelkova serrata, est souvent privilégié pour sa robustesse et sa beauté. D’autres essences telles que le pin et le cèdre peuvent être aussi utilisées. Le bois est ensuite préparé en le découpant et en le façonnant selon les dimensions et la forme souhaitées.

Une fois le corps du tambour prêt, la peau de cheval ou de daim est fixée sur les extrémités de l’instrument. Ce dernier est poli et fini. Des détails décoratifs sont ajoutés en fonction des préférences du fabricant ou du musicien.

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Comment en jouer ?

Jouer du taiko demande à la fois de la technique et de la discipline. Voici les principales étapes du jeu.

Positionnement

Le musicien se tient généralement debout devant le wadaiko, avec les pieds écartés à la largeur des épaules pour profiter d’une meilleure stabilité. Le tambour est placé devant lui à une hauteur confortable.

Tenue des bachi

Le percussionniste tient un bachi dans chaque main, en laissant dépasser une partie du bâton du poing fermé. La position des mains sur les bâtons peut varier selon la préférence du joueur.

Technique de frappe

Afin de produire des sons variés, il peut utiliser différentes parties des baguettes et ajuster l’angle ainsi que la force de frappe. Il est possible d’exécuter les frappes avec les extrémités des bachi, les côtés ou même avec les poignets dans le but d’obtenir des nuances de son différentes.

Coordination rythmique

Il est important de coordonner ses mouvements avec le rythme de la musique ou du morceau à interpréter. Le percussionniste doit aussi apporter une expression et une dynamique à sa performance. Cela peut inclure des variations de volume, de vitesse et d’intensité pour créer un effet musical riche et captivant.

Écoute et réactivité 

Pendant qu’il joue, le musicien doit écouter attentivement le son du tambour et s’ajuster en conséquence de manière à maintenir un rythme régulier et cohérent. Il convient d’ajuster rapidement la technique de frappe en fonction de la réponse de l’instrument.

Réglage et entretien de taiko

Le réglage et l’entretien sont essentiels afin de garantir un son optimal et de prolonger la durée de vie du taiko.

Vérification régulière

Vérifiez régulièrement l’état général de votre tambour, y compris la peau, les cordes et les pièces en bois. Si vous détectez des signes d’usure ou de dommage, confiez la réparation à un professionnel. 

Accordage de la peau

Si la peau est détendue ou désaccordée, réajustez-la en tendant les cordes autour de l’instrument. Ce réglage nécessite l’utilisation d’outils spéciaux et une certaine expertise pour obtenir le bon son.

Nettoyage

Après chaque utilisation, nettoyez votre taiko avec un chiffon doux et sec. L’accumulation de la poussière et de la saleté peut endommager le bois et la peau.

Protection contre l’humidité

Gardez votre tambour dans un endroit sec et bien ventilé, et évitez de l’exposer à des variations extrêmes de température.

Apprentissage du taiko

Plusieurs ressources pédagogiques, leçons en direct et tutoriels vidéo sont disponibles sur Internet, permettant aux amateurs d’apprendre à leur propre rythme depuis chez eux. Bien que la formation en autodidacte puisse être plus difficile sans l’encadrement d’un enseignant, elle est avantageuse sur le plan économique. 

Pour maîtriser l’art du tambour japonais, l’apprentissage au sein des écoles de musique spécialisé est le plus recommandé. Ces établissements offrent aux étudiants des programmes bien structurés et encadrés. De plus, la coordination et la synchronisation sont essentielles dans la pratique du taiko. Ces compétences sont mieux développées dans un cadre de groupe où les élèves peuvent s’entraider et se motiver mutuellement.

Si vous en avez la possibilité, les cours particuliers avec un instructeur expérimenté sont aussi une option intéressante. Le professeur peut vous fournir des conseils personnalisés et adapter l’apprentissage en fonction de vos besoins.

Quelle que soit l’option choisie, l’exploration du wadaiko demande de la patience, de la détermination et une répétition assidue.

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Conseils d’achat

France Minéraux propose aux amateurs d’instrument de percussion une vaste sélection de taiko. Avant de procéder à l’achat, assurez-vous de lire attentivement les descriptions des produits dans le but de connaître les spécifications techniques telles que :

  • les modèles ;
  • les matériaux du corps et de la peau ;
  • les tailles ;
  • les styles ;
  • les accessoires comme les bâtons.

Ces détails vous aideront à prendre une décision éclairée. Il importe aussi de prendre en compte le prix, élément variant en fonction de nombreux critères comme la qualité et la marque. Pour les débutants, il est préférable de commencer avec des modèles d’entrée de gamme.


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