Le mandala est un terme sanskrit qui signifie cercle, sphère, environnement et communauté.
Il est souvent utilisé dans des pratiques rituelles pour invoquer des divinités ou favoriser la méditation.
Les mandalas peuvent prendre différentes formes, telles que des structures complexes peintes ou sculptées.
Ils sont remplis de symboles et sont associés à une divinité ou à une pratique spécifique.
Les mandalas ont une signification spirituelle profonde et sont utilisés pour atteindre un état de conscience supérieur et favoriser la guérison et la transformation intérieure.
Le mandala, son origine, sa représentation, ses significations, ses symboles en géométrie sacrée et ses bienfaits
Qu’est-ce qu’un mandala ?
Le terme sanskrit « Mandala » (मण्डल IAST : maṇḍala), qui signifie cercle et par extension sphère, environnement, communauté, est utilisé dans l’hindouisme, le bouddhisme et le jaïnisme. Composé des termes sanskrit « manda », signifiant « essence », et « la » signifiant « contenant », il évoque le centre et la périphérie, la roue.
Les mandalas sont des aires rituelles utilisées pour invoquer des divinités hindoues, mais également dans le bouddhisme vajrayāna pour la progression initiatique. Ils peuvent prendre différentes formes, telles que des structures complexes peintes ou sculptées en ronde bosse, ou encore des diagrammes faits de sable coloré, utilisés principalement pour la méditation. Dans tous les cas, ces mandalas sont remplis de symboles et peuvent être associés à une divinité. Certains mandalas, très élaborés et codifiés, deviennent semi-figuratifs et semi-abstraits, tels que le Gohonzon de Nichiren.
L’origine et l’histoire du mandala
Des proto-mandalas ont été identifiés pour leur importance politique depuis le 1er siècle avant notre ère, où le pouvoir du chef était associé aux ancêtres et à l’esprit animiste. Bien que des pratiquants du bouddhisme du peuple Yuezhi (de l’Empire kouchan) soient notés en Chine en -2, l’ère du bouddhisme en Chine a probablement commencé sous le règne de l’Empereur Han Mingdi (règne, 58 — 75), le premier connu pour son intérêt pour le bouddhisme, et la fondation du Temple du cheval blanc en est un exemple. Au début de l’introduction du bouddhisme en Chine, des traités d’exégèse et des manuels de rituels ont été rédigés, tels que le rituel de confession monastique (pratimokṣa), qui n’était pas nécessairement une confession réelle, mais plutôt un exercice de détachement de la vacuité.
Ces confessions fictives de péchés permettaient aux pratiquants de comprendre la vraie nature de toute chose (dharma). Des manuels ont été écrits par des moines chinois, dont certains ont une importance pratique plus grande dans les rituels que les sūtras et les vinayas. Les laïcs pouvaient effacer leurs péchés en se confessant selon un rite en présence de moines. Avec l’arrivée des maîtres tantriques aux VIIe et VIIIe siècles, la pratique rituelle a changé. Les manuels de rites et les méthodes de méditation étaient souvent soutenus par l’empereur. Un nouveau bodhisattva a été créé et intégré au mandala. Bien qu’il soit présenté comme ayant été rédigé par Amoghavajra au VIIIe siècle, il s’agit en réalité d’un tantra apocryphe fabriqué en Chine sous la dynastie Tang et pratiqué dans la région de Dunhuang. Les illustrations de ce tantra ont été reprises dans le canon japonais Taishō.
Le mandala dans l’hindouisme
Le maṇḍala est davantage qu’une structure, c’est un lieu sacré pour invoquer la divinité, utilisé dans plusieurs rituels quotidiens de l’hindouisme sous forme de yantra ou de peinture de sable. Les maṇḍala, yantra et cakra (chakra) présentent des distinctions particulières.
Bien que le mandala soit souvent utilisé comme outil de méditation dans la tradition śrīcacra et d’autres, ce n’est qu’un aspect de ses utilisations.
Le « navagrahmaṇḍala » prend la forme d’un lotus, tandis que le « bhadramaṇḍala » est carré et principalement utilisé lors des cérémonies de fin d’observances religieuses (vrata). La tradition pāncārtra utilise le « cakrājamaṇḍala » et le « navapadmamaṇḍala ». Selon les Pāncārtra Saṃhitās, le maṇḍala est une représentation du corps divin et de l’univers.
Il existe différentes variations du principe du maṇḍala dans l’hindouisme, comme le rangoli en poudre de riz ou de fleurs, le kōlam exclusivement créé par des femmes du Tamil Nadu utilisant des motifs géométriques complexes, et les kalam en poudre de riz au Kerala créés uniquement par des hommes représentant des divinités anthropomorphes. Les femmes du Rajasthan et du nord du Madhya Pradesh peignent le mandana, composé de motifs géométriques, sur les murs (bhitti chitra) et le sol (bhumi chitra).
Le mandala dans le bouddhisme vajrayāna
Dans le bouddhisme tantrique (vajrayāna), le mandala est utilisé comme support de méditation, tout comme dans d’autres branches du bouddhisme. Généralement, il est représenté en deux dimensions, mais on peut également en trouver des versions en trois dimensions. Ce sont des œuvres d’art d’une complexité remarquable. En méditant, le pratiquant se projette dans le mandala pour fusionner avec les concepts taoïstes de yīn et yáng de la bouddhéité chan. Le mandala est divisé en plusieurs quartiers, chacun représentant une divinité différente exprimant une vertu spécifique, telle que la compassion, la douceur, l’intelligence, le discernement ou l’énergie pour vaincre les aspects négatifs du samsara.
Le mandala de Tōji, situé dans une salle de prédication du temple Tōji de Kyoto, est constitué de 21 pièces s’étendant sur 35 mètres. Il s’agit d’un exemple de mandala sculpté issu de la liturgie de l’école Shingon. Une réplique à échelle réduite comportant 23 pièces, réalisée par le sculpteur Yamamoto Yosuke de Masuyachô et commandée par Émile Guimet, est conservée au musée Guimet à Paris. Ce mandala, qui regroupe un ensemble de divinités disposées de manière centrée et orientée, permet aux pratiquants d’avancer dans leur cheminement religieux.
L’offrande du mandala
Lorsqu’un élève souhaite recevoir l’enseignement de son maître, il peut offrir un mandala en signe de reconnaissance. Les offrandes de mandalas se distinguent en quatre niveaux : extérieur, intérieur, secret et très secret, ou encore de la nature de l’esprit. Cette division est également utilisée dans les enseignements, la lecture des textes et les transmissions de pouvoir (appelées abhisheka en sanskrit et dbang en tibétain).
En outre, il existe une mudrā spécifique pour l’offrande du mandala. Les auriculaires se croisent et se touchent aux bouts des pouces de l’autre main, les annulaires sont collés et pointés vers le haut pour venir s’appuyer sur les pouces, et enfin, les index se croisent et touchent les majeurs opposés.
Le mandala de sable tibétain
La construction du mandala constitue en soi une pratique spirituelle. La pratique spirituelle consiste à construire le mandala. Pendant ce temps, d’autres moines prient et méditent dans la salle pour renforcer la bodhicitta et bénir le mandala, qui sera ensuite offert aux bodhisattvas et à l’univers.
Dans la salle, pendant la construction du mandala, d’autres moines prient et méditent pour renforcer la bodhicitta et bénir le mandala qui sera offert aux bodhisattvas et à l’univers. Le mandala contient également le yantra de l’hindouisme et est « détruit » à la fin. Le sable est rassemblé devant tout le monde pour une offrande spirituelle à une divinité. En fin de compte, le mandala, qui inclut également le yantra de l’hindouisme, est « détruit ». Le sable est rassemblé devant tout le monde pour être offert en tant qu’offrande spirituelle à une divinité. Les mandalas ont pour but de montrer que tout est éphémère. Les mandalas visent à illustrer la nature éphémère de toute chose.
Ces pratiques sont inspirées du rangoli, un motif de sable dessiné par les hindous, que les femmes utilisent pour attirer les bons esprits dans leur maison, tandis que les religieux dessinent des motifs divins dans leurs cérémonies religieuses. Les pratiques de construction de mandalas sont inspirées du rangoli, un motif de sable dessiné par les hindous. Les femmes l’utilisent pour attirer les bons esprits dans leur maison, tandis que les religieux dessinent des motifs divins dans leurs cérémonies religieuses.
Le mandala dans le jaïnisme
Lors de certains rituels jaïnistes, il est courant d’utiliser une roue à huit pétales appelée siddhachakra, qui présente une symétrie circulaire et est entourée d’un carré. Cette roue, qui contient des cercles, présente de nombreuses similitudes avec les mandalas de l’hindouisme et du bouddhisme.
Le mandala dans le christianisme
Les idées cosmiques d’Hildegarde de Bingen (1098 – 1179), religieuse bénédictine mystique, ont été exposées à travers l’utilisation de mandalas. Elle est la quatrième femme à être élevée au rang de docteur de l’Église, après Catherine de Sienne, Thérèse d’Avila et Thérèse de Lisieux, ce qui est la plus haute reconnaissance de l’Église catholique. Cela démontre l’exemplarité non seulement de la vie, mais aussi des écrits d’Hildegarde, qui servent de modèle pour tous les catholiques. Les mandalas rappellent les rosaces en vitraux que l’on peut trouver dans les églises.
Le mandala en psychanalyse
Les rêves, fantasmes, dessins, etc. peuvent contenir des représentations structurées selon une double symétrie (carré, cercle), appelées mandalas spontanés, qui, selon Carl Gustav Jung, représentent le Soi, l’archétype de l’entièreté psychique. Selon le psychanalyste, le mandala a pour fonction d’attirer intuitivement l’attention sur certains éléments spirituels, par la contemplation de l’ensemble et la concentration autour du centre. Jung considère que même l’inconscient tourmenté peut générer spontanément des mandalas, qui symbolisent la descente et le mouvement de la psyché vers le noyau spirituel de l’être, vers le Soi, aboutissant à la réconciliation intérieure et à une nouvelle intégrité de l’être. Il est à noter que ces mandalas rappellent les rosaces en vitraux que l’on peut trouver dans les églises.
Le mandala dans l’agriculture
En permaculture, il est courant de créer des jardins ou des potagers en utilisant un design en mandala.
Le mandala dans l’art
Les peintures Thangka ont pour habitude de représenter des divinités du bouddhisme tibétain, des portraits du dalaï-lama ou encore des diagrammes mystiques symboliques (mandala), dans le but de servir de support à la méditation. Dans sa version instable 2.09 (version stable 2.10), le logiciel The Gimp offre des fonctions de symétries, de textures jointives et de mandalas.
Significations et symboles du mandala à travers les cultures
Le Mandala est un symbole spirituel et artistique très important dans la culture bouddhiste. Il est composé d’un cercle et de motifs géométriques complexes qui sont arrangés de manière symétrique pour représenter l’univers, la divinité et l’éveil spirituel. Les symboles communs dans le Mandala incluent la Roue À Huit Rayons, le Triangle, la Fleur De Lotus, le Soleil et les Cloches.
1er des symboles du mandala : l’outil thérapeutique
Des recherches médicales ont montré que l’utilisation de mandalas peut contribuer à maintenir ou à rétablir l’ordre psychique. Grâce à un effet de recentrage, des résultats bénéfiques se manifestent rapidement chez les personnes souffrant de dépression ou de déprime, ainsi que chez les personnes âgées qui se sont isolées de leur entourage. Le dessin d’un mandala pousse le patient à représenter graphiquement son état émotionnel intérieur (recentrage) et à s’ouvrir à l’extérieur en partageant ses sentiments avec autrui.
C’est Karl Jung qui a introduit le mandala en psychologie, après avoir expérimenté ses effets introspectifs et apaisants à titre personnel : « Chaque matin, je dessinais une petite figure circulaire, un mandala qui semblait correspondre à mon état intérieur du moment. Je n’ai découvert que petit à petit ce qu’était réellement le mandala, le soi, l’intégrité de la personnalité, laquelle, quand tout va bien, est harmonieuse. » Les enfants peuvent également bénéficier des mandalas, comme l’ont constaté des enseignants qui les utilisent en classe. “Le fait de travailler avec des mandalas aide les enfants à construire leur identité. Des études ont montré que les enfants du même âge créent les mêmes mandalas à différentes époques.”
Le mandala et la roue à huit rayons
La Roue À Huit Rayons est un symbole important dans le bouddhisme. La nature circulaire d’une roue fonctionne comme une représentation artistique d’un univers parfait. Les huit rayons représentent la voie octuple du bouddhisme, un résumé des pratiques qui mènent à la libération et à la renaissance.
Le mandala et le triangle
Le Triangle est également un symbole important dans le Mandala. Lorsqu’ils sont tournés vers le haut, les triangles représentent l’action et l’énergie, tandis que lorsqu’ils sont tournés vers le bas, ils représentent la créativité et la recherche de la connaissance.
Le mandala et la fleur de lotus
La Fleur De Lotus est un symbole sacré dans la culture bouddhiste. La symétrie d’un lotus représente l’équilibre. De même qu’un lotus s’élève du fond de l’eau vers la lumière, il en va de même pour un humain qui tend la main vers l’éveil spirituel et l’éveil des lumières.
Le mandala et le soleil
Le Soleil est également un symbole important dans le Mandala. Il représente souvent l’univers, porteur de significations liées à la lumière et à l’énergie. Le Soleil est souvent utilisé dans les motifs modernes de Mandala.
Le mandala et les cloches
Les Cloches sont un symbole important dans le bouddhisme. Elles représentent une ouverture et un vide de l’esprit pour permettre l’entrée de la sagesse divine et de la clarté universelle. Les cloches sont souvent utilisées dans les pratiques méditatives pour aider à atteindre un état d’esprit paisible et méditatif.